« Si le pouvoir ne reste pas dans les mains des hommes, il se dilapide. » « Il y a peu de femmes qui discutent intelligemment du football ». Deux thématiques, deux nouvelles provocations machistes d’Eric Zemmour.
C’est un nouveau festival d’Eric Zemmour. On aimerait le passer sous silence, tant l’homme se délecte de ses provocations. Mais sa notoriété étant ce qu’elle est, mieux vaut dénoncer que ne rien dire et banaliser.
Invité sur BMFTV, le 26 mars, pour vendre son nouveau recueil de chroniques, le polémiste a à nouveau affiché sa détestation des femmes et son mépris pour l’égalité. Sur son air habituel du « C’est comme ça ». Il avait fait à peu près le même numéro, quelques jours auparavant, dans l’émission « On n’est pas couché » sur France 2.
A la 7ème minute de l’interview (voir la vidéo), la journaliste Ruth Elkrief le lance sur la place des femmes en politique. L’occasion pour Eric Zemmour de développer sa thèse : « Depuis 20 ans, il y a une montée de la présence féminine en politique (…) or parallèlement, concomitamment, le pouvoir du politique s’évapore ». Et d’enchaîner les poncifs : « Il y a un lien entre le pouvoir et la virilité. » « Si le pouvoir ne reste pas dans les mains des hommes, il se dilapide. » « Elles n’incarnent pas le pouvoir, c’est comme ça ». Suprême déshonneur : « Aujourd’hui, les hommes politiques, pour la plupart, sont dans l’ordre du féminin. Ils sont dans l’ordre du social ».
Puis le voilà invité à réagir sur les propos de Bernard Lacombe, le responsable de l’Olympique lyonnais qui a fait scandale la veille en déclarant qu’il « ne discute pas de football avec les femmes » et en les renvoyant « à leurs casseroles » (Voir : « Je ne discute pas de football avec des femmes »).
Du pain bénit pour Eric Zemmour. Lequel trouve « scandaleux qu’il [Lacombe] doive s’excuser ». Et d’enfoncer le clou, histoire de reprendre sa place de sexiste suprême : « Il y a peu de femmes qui discutent intelligemment du football (…) En général, elles ne comprennent pas grand chose au football ».
Pendant tout l’échange, Ruth Elkrief a joué l’offusquée face aux propos du polémiste. Tout en l’incitant sans relâche à proférer ces propos d’un autre âge. Tristes médias.