Le bonheur n’est pas dans le PIB. C’est ce que révèle le sondage MRC&C réalisé en ligne auprès de 550 personnes de plus de 18 ans du 20 juin au 5 juillet après avoir fait l’objet d’une table ronde « qualitative ». C’est ce que montre aussi notre micro-trottoir. Les réponses obtenues dépassent ce que nous avions imaginé. Certes, des nuances apparaissent selon l’âge – les plus âgés plaçant la santé en tête des richesses – mais les avis sont relativement harmonieux bien que les répondants soient autant urbains que ruraux, de milieux modestes comme de milieux privilégiés.
D’abord le sondage révèle une forte aspiration au changement. A la question « comment qualifieriez-vous la crise actuelle ? » : 56 % des personnes interrogées ont répondu « une crise de notre modèle de développement ». 18 % une crise des valeurs et 12 % une crise de civilisation. La réponse « crise financière » ne convainc que 8 % des sondés. Faut-il en conclure que les Français attendent, non pas quelques réparations des conséquences de la crise, mais un nouveau modèle de développement ? En tout cas, pour eux la richesse ne doit pas se compter seulement en espèces. Le travail tient une place centrale. Les réponses « exercer un métier, une profession intéressante » et « un bon équilibre entre réussite professionnelle et réussite personnelle » obtiennent de très bons scores. Le temps pour soi et pour les autres paraît aussi très important. Tout comme l’éducation et la culture. L’abondance matérielle et les symboles du luxe ne semblent pas être des sources de richesse.
Côté collectif, l’éducation, la santé, l’environnement, la solidarité entre les habitants semblent être les signes indiscutables de la richesse d’un pays. Les réponses expriment-elles ce qui fait le plus défaut à nos concitoyens aujourd’hui ? Nos journalistes ont enquêté sur ces éléments qui semblent si importants pour la richesse d’un pays : le travail, la vie en ville, le travail familial et domestique, la culture.