L’arrivée en bourse du site de microblogging s’accompagne des critiques sur sa direction presque exclusivement masculine.
C’est un débat qui revient régulièrement sur le devant de la scène aux Etats-Unis : l’invisibilité des femmes dans la Silicon Valley, le cœur des nouvelles technologies.
Ces derniers jours, c’est l’entreprise Twitter qui s’est retrouvée sous le feu des critiques, alors qu’elle se prépare à entrer en bourse. Le 4 octobre, le New York Times relevait cet élément « saisissant » : Twitter ne compte qu’une seule femme parmi ses hauts dirigeants : Vijaya Gadde, directrice juridique en poste depuis un mois. Pour le reste… « Le conseil d’administration ? Rien que des hommes. Les investisseurs ? Rien que des hommes », écrit le journal. Qui donne la parole à Vivek Wadhwa. « C’est toujours le même mode de pensée patriarcal », dénonce ce professeur de la prestigieuse Université de Stanford, qui travaille à un livre sur la place des femmes dans le secteur des nouvelles technologies et s’en prend à « l’élitisme arrogant de la mafia de la Silicon Valey, la mafia de Twitter ».
Le patron du site de microblogging, Dick Costolo, a répondu à cette attaque, en tweetant évidemment, mais par une « mauvaise blague » et sans évoquer le fond du problème. Ce qui a surtout pour effet de relancer le débat. Et puisque les patrons de Twitter disent avoir du mal à trouver des profils de femmes qualifiées pour rejoindre son administration, le New York Times lui propose, ce 8 octobre, pas moins de 25 noms.
En 2012, c’est Facebook qui avait fait face à une longue campagne de critiques contre sa direction exclusivement masculine. Un an plus tard, Facebook compte deux administratrices.
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