La Française Mireille Ballestrazzi prend la présidence d’Interpol. Elle était en 1975 l’une des 4 premières commissaires en France. Elles sont aujourd’hui environ 20% aux postes de direction de la police nationale.
Pour la première fois, c’est une femme qui va diriger Interpol. Jeudi 8 novembre, l’Assemblée générale de l’Organisation internationale de police criminelle (OIPC) a validé l’accession à sa tête de la Française Mireille Ballestrazzi.
Comme le souligne Le Figaro, la numéro deux de la Direction centrale de la Police judiciaire est décidément une « pionnière », puisqu’elle avait décroché le concours de commissaire en 1975, alors qu’il venait d’être ouvert aux femmes (cette première promotion mixte comptait 94 hommes et 4 femmes). Mireille Balestrazzi, 58 ans, était aussi depuis 2010 vice-présidente du comité exécutif d’Interpol. Un comité exécutif qui reste très masculin : on ne compte que deux femmes – dont la Française – sur ses 13 membres.
En 2010 en France, les femmes représentaient 22% des postes de direction de la police nationale, contre 20% en 2008. Mais c’est une femme, Sylvie Feucher, qui a dirigé de 2007 à 2012 le Syndicat des commissaires de la police nationale.
Elle publiait d’ailleurs en 2011 une étude sur la parité dans la profession (« La police nationale est-elle toujours un métier d’hommes ?« ) dans laquelle elle constatait la persistance d’un plafond de verre, malgré de légers progrès. Par exemple, « toutes choses égales par ailleurs, l’espérance d’accès au grade de commissaire divisionnaire est 1,89 fois plus élevée pour un homme que pour une femme. Ceci semble évoluer, mais lentement » : le ratio était de 2,29 en 2008.
> Lire aussi l’audition de Sylvie Feucher par la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale, en novembre 2011.
Photo © INTERPOL Mireille Mallestrazzi lors de la 40è Conférence régionale européenne d’Interpol, mai 2011.