Des organisations indiennes appellent à adopter enfin un projet de loi qui prévoit un quota de 33% de femmes dans les assemblées législatives. Elles sont trois fois moins aujourd’hui.
« La lutte des Indiennes pour une juste représentation au Parlement est sans doute la plus longue des luttes dans l’Histoire de l’Inde démocratique ». La ‘Coalition 33% Maintenant’ (‘Time for 33 Percent’) entend la mener à terme. Ce groupe d’organisations de défense des droits des femmes appelle la classe politique indienne à adopter rapidement une loi sur les quotas, qui attend le feu vert du Parlement depuis maintenant 17 ans.
Ce projet de loi, qui prévoit de réserver un tiers des sièges à des femmes dans les assemblées du pays, a déjà été adopté avec le soutien de l’ensemble des grands partis, le 9 mars 2010, par la chambre haute du Parlement, la Ragya Sabha. Mais il n’a toujours pas été examiné par la Lok Sabha, la chambre basse. Les députés ne doivent plus attendre, et voter la loi au cours de la session d’hiver de la Lok Sabha, insiste la Coalition 33%. « Ce n’est que lorsque la loi aura été adoptée que le femmes pourront jouer un rôle égal et actif dans nos assemblées élues ».
Après 65 ans de démocratie, les femmes ne représentent que 11% des élus au Parlement indien (ce classe le pays à la 110ème place mondiale). Cinq des Etats indiens, dont la capitale New Dehli, connaîtront des élections législatives dans deux mois. Et dans aucun d’eux, aucun parti n’a investi de candidate, souligne la Coalition. Une précédente campagne pour l’adoption de la loi avait été menée en octobre 2012, sans succès.