Après avoir essuyé des critiques de toute l’Europe pour des propos sexistes, le chef de file du parti populaire espagnol s’excuse… au bout de six jours.
Six jours après des propos jugés sexistes, le chef de file du Parti populaire espagnol pour les élections européennes, Miguel Arias Cañete, a présenté ses excuses mercredi 21 mai. Six jours plus tôt, au lendemain d’un débat raté face à sa rivale socialiste Elena Valenciano, il avait ainsi expliqué son manque de ténacité : « Le débat entre un homme et une femme est très compliqué. Si on abuse de sa supériorité, intellectuelle ou quelle qu’elle soit, on passe pour un machiste qui attaque une femme sans défense ».
Il ne renie toutefois pas le fond de ses propos, évoquant « une formulation maladroite ». Et pourquoi des excuses si tardives ? Parce qu’il ne s’attendait pas à ce que ses propos « génèrent une telle controverse », a-t-il expliqué.
Mais ces dernières heures Miguel Arias Cañete a eu le temps de voir l’ampleur de la controverse, qui a dépassé les frontières de l’Espagne. « Les commentaires sexistes de Cañete sont inacceptables », tweetait mardi le chef de file du Parti socialiste européen, Martin Schultz, qui se rendait justement ce mercredi en Espagne. Et dans toute l’Europe des candidats socialistes passaient ce message dénonçant le « sexisme de Rajoy et Cañete ».
L’occasion était trop belle pour rappeler dans le même temps la volonté du gouvernement de Mariano Rajoy de restreindre le droit à l’avortement. Pour le quotidien El Pais, certes marqué à gauche, cette polémique risque même de gâcher les espoirs de Cañete de devenir commissaire européen.
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