
Jacques Myard le 10 novembre 2011. Par UMP Photos sur Flickr (Licence CC BY-NC-ND 2.0)
« J’en jouis encore ! Ca vous choque que je parle d’orgasme ? » La dernière provocation graveleuse du député Jacques Myard, la journaliste Hélène Bekmezian n’a pas voulu la laisser passer : « Vous êtes un gros dégueulasse. »
Début mai, des femmes journalistes publiaient une tribune contre le « paternalisme lubrique » de certains hommes politiques. Deux mois plus tard, l’une d’elle est passée à l’action. Hélène Bekmezian, journaliste politique pour Le Monde, a rapporté mercredi 1er juillet un échange plutôt vif à l’Assemblée nationale avec le député (Les Républicains) Jacques Myard :
https://twitter.com/Bekouz/status/616230666896846848
Il s’agissait en l’occurrence, rapporte Arrêt sur Images, de la journaliste de Libération Laure Equy, qui avait publié en mars dernier un portrait intitulé : « Jacques Myard, un gueulard chez Bachar ».1
On peut discuter des frontières entre sexisme, graveleux et provocation dans cette remarque du député rapportée par Hélène Bekmezian. Quoi qu’il en soit, la journaliste n’a pas voulu laisser au député le monopole de la provocation :
https://twitter.com/Bekouz/status/616231649290907648
Jacques Myard s’était fait remarquer une semaine plus tôt, lors de la dernière action de La Barbe, avec cette sortie tout aussi délicate : « Je ne serre pas la main aux connes, ça pourrait les instruire » (Voir : La Barbe insultée par des parlementaires).
Autre exemple, cet échange en 2013 avec la députée EE-LV Barbara Pompili, à qui il avait lancé : « Parlez pour vous, jeune fille », s’attirant cette réponse : « Beau propos machiste, dois-je vous appeler vieil homme ? ».
En 2013 aussi,l’élu des Yvelines avait expliqué qu’il est inutile de commencer à apprendre les langues étrangères en primaire. En annonçant la couleur : « J’emploierai une formule qui me vaudra encore une fois d’être traité de sexiste : les langues étrangères s’apprennent à partir de quinze ans, lorsqu’on va voir les petites Anglaises ou les petites Allemandes ».
1 Dans lequel elle le décrivait ainsi : « Adepte de vannes misogynes et d’humour sous la ceinture, réac assumé qui se régalait des « apéros saucisson-pinard » de la Droite populaire, son courant à l’UMP, il pratique l’outrance sur les sujets qui s’y prêtent le moins. Il dérape régulièrement, sur l’homosexualité notamment ».