Plus de compétitivité et de notoriété. Le World Rugby crée le premier classement mondial du rugby féminin. La France se place en deuxième position.
Une avancée de taille pour le rugby féminin. Pour la première fois, le World Rugby propose un classement mondial féminin des nations. Un évènement qui peut paraître anodin mais qui, pourtant, apporte une évolution considérable à la reconnaissance et la notoriété du rugby féminin.
« Après le succès de la Coupe du Monde 2014 de Rugby Féminin et l’excitation en prévision de la prochaine édition en 2017 en Irlande, il est vital pour les sélections nationales de se concentrer sur le classement. Cela amènera une meilleure exposition, un plus grand intérêt et une amélioration du calendrier des compétitions : cela encourage les membres de l’union à disputer davantage de matchs », explique la Fédération internationale de rugby.
Plus de matchs, plus de défis, plus de compétitivité. Un classement qui entend valoriser le rugby féminin : « C’est une étape positive pour ce sport d’équipe à la croissance la plus rapide au monde, car il apporte de la parité avec le jeu des hommes ».
« Sur le plan mondial, c’est une reconnaissance pour le rugby féminin et pour la pratique féminine dans son ensemble »
Et la publication du classement tombe à pic. Le Tournoi des 6 Nations féminin, dont l’édition 2016 débute le 5 février, est une formidable vitrine : trois des cinq meilleures équipes vont s’affronter pendant le tournoi. La France se positionne d’ailleurs en deuxième position, juste derrière la Nouvelle-Zélande. Elle est suivie par l’Angleterre, l’Irlande, le Canada et les Etats-Unis.
« C’est un grand honneur d’être deuxième de ce classement. Sur le plan mondial, c’est une reconnaissance pour le rugby féminin et pour la pratique féminine dans son ensemble. C’est une juste reconnaissance de tout le travail réalisé par les anciennes et les nouvelles internationales depuis l’intégration de l’équipe de France à la FFR en 1989. Maintenant, ce classement mondial nous donne de nouvelles perspectives et nous avons l’objectif de monter sur la première marche du podium », a déclaré Nathalie Janvier, à la tête de la délégation France Féminines.
Fait rare dans le monde du rugby : la méthodologie du classement n’est pas un simple copier-coller de celle du classement masculin. World Rugby a su garder des critères communs pertinents, et en adapter d’autres. Comme chez les hommes, le système établit des « points d’échange » : les points retirés au perdant sont récupérés par le gagnant. Problème : chez les joueuses, le nombre de matchs joués est relativement faible. Ainsi, pour éviter de fausser les résultats, il a été décidé que chaque équipe commencerait avec 80 points au classement à compter de 1987, date à laquelle le premier match international féminin a été disputé. Ensuite, le World Rugby déduit deux points annuels, jusqu’à l’entrée en compétition internationale du pays. Cette déduction a lieu jusqu’en 2007. De sorte qu’un pays qui est entré en compétition internationale en 2007 débutera avec 40 points au classement. Un classement fiable et précis qui ne manquera pas de renforcer un peu plus le challenge des matchs.
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