Les États membres ne proposent que des candidatures masculines pour occuper les postes de la Commission européenne.
Des hommes, toujours des hommes. Le nouveau président Jean-Claude Juncker s’inquiète du genre des candidatures proposées par les États membres pour les postes de Commissaires européens.
« Pour le moment, les personnalités pressenties sont essentiellement des hommes et l’équipe risque d’être composée de 26 hommes et 2 femmes, avec 10 candidats pour un grand poste économique », ironise auprès de l’AFP une source proche de l’ancien Premier ministre luxembourgeois.
Jean-Claude Juncker demande aux États de proposer aux moins deux candidates, un homme et une femme, afin de constituer une équipe paritaire. Une demande d’ailleurs formulée fin juin par des eurodéputé-e-s. Et une idée loin d’être nouvelle puisqu’elle était lancée fin 2012 par l’initiative 50/50 (Voir : Nouvel appel pour une Commission européenne paritaire). Mais les États, jusque là, l’ont superbement ignorée.
La France elle-même, avec son gouvernement paritaire, ne donne pas l’exemple puisqu’elle ne propose que le nom de l’ancien ministre Pierre Moscovici… que Paris veut voir nommé à un grand poste économique, précisément.
La Commission européenne sortante compte 9 femmes pour 28 commissaires. Si sa prochaine équipe n’est pas plus proche de la parité, elle a de fortes chances d’être recalée par le Parlement européen, qui se prononcera le 15 juillet.
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Photo Jean-Claude Juncker le 24 mars 2011. Certains droits réservés par European People’s Party – EPP