Droit à l’héritage pour les Botswanaises ; Mariages précoces en Inde ; Pour les Costaricaines, études ou emploi… la revue de presse internationale d’Anne Collet.
Les Botswanaises auront leur part d’héritage
Une révolution dans le domaine des relations entre hommes et femmes s’est produite au Botswana le 3 septembre. Une cour d’appel a en effet donné raison à quatre sœurs qui revendiquaient l’héritage de la maison qu’elles habitent et entretiennent depuis toujours. La loi coutumière en vigueur dans ce pays du sud de l’Afrique prévoyant que seul un homme peut hériter, la maison aurait dû revenir à un neveu. La décision du tribunal qui fera jurisprudence – probablement aussi dans les pays voisins qui appliquent la même loi – montre que « les femmes ne sont plus des citoyens de seconde zone », cite le quotidien du Malawi voisin Maravi Post.
Les mariages précoces, une spécialité indienne
Deux mariages précoces sur cinq répertoriés dans le monde ont lieu en Inde, où 46% des femmes sont mariées avant l’âge de 18 ans, précise une étude publiée par le Centre national de la Famille et de la Santé, citée par The Times of India.
Une campagne d’information pour lutter contre ce phénomène a été lancée par Breakthrough auprès de cent mille femmes. Cette ONG espère influer sur les mentalités et changer la tradition qui perpétue les mariages précoces. Selon la Commission de l’ONU pour la Population et le Développement, entre 2011 et 2020, 140 millions de filles dans le monde auront été mariées avant l’âge de 18 ans et 18,5 millions avant d’atteindre leur 15 ans.
Voir aussi : Un ‘non’ international aux mariages précoces
Le gouvernement canadien préoccupé par les crimes d’honneur
Un certain nombre de crimes d’honneur perpétré ces dernières années dans la communauté musulmane du Canada ont défrayé la chronique et alarmé le gouvernement fédéral. En réaction la ministre canadienne des Droits des femmes, Kellie Leitch, a annoncé le déblocage de 300 000 dollars canadiens (200 000 euros), qui seront versée au Conseil canadien des femmes musulmanes afin de financer un programme sur deux ans de lutte contre les violences domestiques dans les milieux musulmans, rapporte le quotidien National Post.
En Suisse, réseau social contre plafond de verre
Un nouveau réseau social professionnel intitulé ‘Advance -Women in Swiss Business’ est né. Il s’ est donné pour vocation d’aider le plus grand nombre de femmes à rejoindre les postes de direction et d’administration dans les entreprises suisses. Il entend répondre ainsi à un besoin majeur de l’économie helvète où les femmes sont en effet très peu nombreuses à de tels postes. Elles seraient moins de 4%, reconnaît le portail d’informations économiques Presse Portal, qui précise que depuis dix ans ce chiffre n’a pratiquement pas évolué.
Pour les Costaricaines, pas de lien études/emploi
Le gouvernement du Costa Rica mise beaucoup sur l’éducation et encourage les jeunes à poursuivre des études supérieures. De nombreuses filles se sont engouffrées dans cette brèche ; elles sont aujourd’hui bien plus nombreuses que les garçons à fréquenter universités et écoles supérieures.
Le problème est qu’à la fin de leurs études elles ont du mal à trouver un emploi bien payé. C’est la raison pour laquelle de nombreuses diplômées préfèrent fonder une famille et restent à la maison. A l’inverse, en bas de l’échelle sociale, les filles qui n’ont pas fait d’études sont obligées de quitter leur foyer pour travailler, relève le quotidien en langue anglaise Costa Rica Star.