Les condamnations pour violences conjugales assorties d’une peine d’emprisonnement ont été multipliées par 17 de 2000 à 2012. Une recrudescence de la violence au sein des couples ? Non, répond l’ONDRP, une « hausse des plaintes déposées par les victimes ».
Des violences dénoncées et plus souvent réprimées. Dans un rapport que vient de publier l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), un constat : en France, le nombre de condamnations pour violences volontaires assorties d’une peine d’emprisonnement ferme a été multiplié par 6,5 en 12 ans. En 2012, l’ONDRP comptait en effet 4 637 condamnations, contre 720 en 2000.
Des chiffres qui pourraient laisser entrevoir une recrudescence de la violence en France. Mais l’ONDRP l’assure : cette augmentation des condamnations « n’a pas comme origine principale une hausse du nombre de victimes », mais plutôt une hausse des plaintes déposées par les victimes, « notamment sous l’effet de campagnes de sensibilisation ».
Et justement, parmi ces 4 637 condamnations, plus de 30% concernent les violences conjugales. Les différents plans ministériels pour lever le tabou sur les violences au sein des couples sembleraient donc porter leurs fruits. De 85 condamnations en 2000, on passe à 1454 en 2012, soit une mulplication par 17.
Cela est dû à une « évolution sociétale du report des violences et de leurs traitements judiciaires. Certains comportements violents, tels que les violences faites par le conjoint ou l’ex-conjoint, seraient désormais bien plus souvent portés devant les tribunaux correctionnels et bien plus sévèrement réprimés qu’auparavant, sans être nécessairement plus nombreux », précise l’ONDRP.
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