Rare « accomplissement historique » à Doha : un accord sur un objectif d’équilibre entre hommes et femmes dans les instances de négociations sur le climat.
Si on attend toujours les solutions face au réchauffement climatique (Lire : Doha s’achève sans aucun engagement nouveau), la COP 18 qui vient de s’achever à Doha aura tout de même débouché sur un progrès : les pays participants à la conférence de l’ONU se sont engagés à renforcer la place des femmes dans les futures négociations.
L’ONU Femmes salue « un pas décisif pour la promotion d’une politique climatique tenant compte des questions de genre, en assurant que les voix des femmes sont entendues. » La Directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, Lakshmi Puri, qui a participé à la Conférence, y voit même un « accomplissement historique » pour la représentation et le leadership des femmes dans le cadre de la gouvernance mondiale.
A l’issue de la conférence sur le climat de 2001, déjà, les négociateurs avaient adopté une décision visant à « améliorer l’équilibre entre les sexes » dans les processus de négociations. Onze ans après, la décision adoptée à Doha constate des progrès mais note que « les femmes continuent d’être sous-représentées au sein des organes crées » pour encadrer les négociations sur le climat.
4 ans pour examiner les progrès…
La décision prise à Doha va donc plus loin : elle fixe « pour objectif un équilibre entre hommes et femmes » dans ces organes. A charge pour les instances engagées dans le processus de négociations de faire participer davantage de femmes, à tous les niveaux. Les États sont également incités à désigner davantage de femmes au sein de ces organes, et à « s’efforcer d’établir un équilibre entre hommes et femmes dans leurs délégations » participant aux négociations. Les participants se donnent un délai de 4 ans pour examiner les progrès qui auront été accomplis.
En avril dernier, une résolution adoptée par le Parlement européen rappelait à la Commission et aux États membres de l’UE la nécessité d’« inclure davantage les femmes dans la diplomatie climatique européenne, à tous les niveaux de la prise de décision et principalement dans le cadre des négociations sur le changement climatique, grâce à l’adoption de mesures telles que l’introduction d’un quota minimal de 40 % de femmes dans les délégations ».
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