Les premiers résultats d’une vaste étude sur la violence contre les femmes dans la région témoignent de l’ampleur du phénomène.
Dans le cadre de la 57ème session de la Commission des Nations Unies sur le statut de la femme, ONU Femmes publie des données qu’elle qualifie de « choquantes ».
Dans une vaste étude menée dans neuf régions d’Asie et du Pacifique, un homme sur 2 a reconnu avoir fait un jour usage de violence, physique ou sexuelle, à l’encontre de sa partenaire (1). Un sur 4 reconnaît avoir violé une femme. Et un sur 25 avoir participé à un viol collectif.
Ces données sont les premières d’une étude menée auprès de 10 000 hommes, dans 9 régions sélectionnées dans 6 pays : Bangladesh, Cambodge, Chine, Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Sri Lanka. C’est la plus importante étude de ce genre. Ses résultats complets, qui incluront des informations sur les facteurs de violence, seront dévoilés en juillet. Ils auront « des implications puissantes sur la prévention de la violence », selon James Lang, responsable du programme ‘Partners for prevention‘, qui présentait ces premiers résultats (voir ici en anglais).
En février, dans une autre étude menée par ONU Femmes dans la capitale indienne, suite au viol collectif de Delhi, la moitié des 1 000 hommes interrogés reconnaissaient avoir perpétré une agression sexuelle.
(1) Avec une grande hétérogénéité entre les neuf sites d’études : sur l’un d’eux le taux s’élève à 80%. Il est compris entre 52 et 59% dans quatre autres. Entre 25 et 34% dans les quatre derniers.