Le scandale des « Roast Busters » en Nouvelle-Zélande est aussi celui de la police, qui aurait négligé des plaintes pour viol.
Scandale en Nouvelle-Zélande. Depuis deux ans des jeunes hommes aisés, se faisant appeler le gang des « Roast Busters », auraient abusé de nombreuses jeunes filles, certaines âgées seulement de 13 ans, en les faisant boire avant de les violer, et s’en vantaient sur leur page Facebook.
L’affaire, depuis quelques jours, fait la une de la presse dans le pays. Et se double désormais d’un deuxième scandale : la façon dont la police a fermé les yeux.
Dans un premier temps, les autorités ont déclaré qu’elles surveillaient le groupe depuis deux ans, mais n’avaient pas pu agir, faute de plaintes de la part des jeunes filles violées. Mais elles ont fini par admettre, au bout de quatre jours, qu’en fait quatre plaintes avaient été déposées ces deux dernières années.
« Le message que la police envoie ? Les femmes ne comptent pas », dénonce la blogueuse féministe Deborah Russel. Un exemple d’impunité qui rappelle l’affaire de Steubenville et le traitement de plaintes dans des universités U.S.
Il faut dire aussi que l’un des membres du gang est le fils d’un acteur d’Hollywood, un autre le fils d’un officier de police…
La ministre de l’Intérieur Ann Tolley a annoncé avoir commandé l’ouverture d’une enquête de la police des polices. « Les parents de jeunes filles [et les filles elles-mêmes ? NDLR] doivent avoir la garantie que les plaintes pour agression sexuelle font l’objet d’enquêtes sérieuses et approfondies », a indiqué la ministre.
