« Il est temps de mettre fin à l’impunité dont nous bénéficions en tant qu’hommes » : Féministons-nous appelle à marcher le 23 novembre contre les violences sexistes et sexuelles. Et compte dénoncer tous les privilèges masculins.
Dans une tribune publiée dans Libération des hommes appellent à marcher aux côtés des femmes pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Ces hommes se présentent comme étant « de différents milieux, âges et convictions » et s’engagent à ne pas lâcher l’affaire. Humblement, ils écrivent : « Nous marcherons le 23 novembre en promettant qu’il ne s’agit pas d’une action ponctuelle pour nous dédouaner. Nous assumons notre responsabilité en tant qu’hommes et nous nous engageons à soutenir quotidiennement les femmes dans le combat contre le patriarcat, tout en gardant en mémoire que notre mobilisation est bien pensée en leur soutien et non à leur place. »
Ils s’engagent à renoncer aux privilèges dont ils bénéficient et à se battre pour que tous ces privilèges cessent. Le premier privilège des hommes étant de tout décider et présenter à leur profit. Et d’abuser de ce privilège pour négliger ou transformer la parole des femmes. « A celles qui se lèvent pour prendre la parole, à celles qui n’osent pas, sont silenciées, nous disons ceci : nous vous croyons. Ils n’avaient pas le droit. Ils n’ont toujours pas le droit. Les coupables, ce sont eux. » écrivent-ils.
Ils ne s’en prennent pas aux hommes mais au système de domination masculine qui permet les violences sexistes et sexuelles : « Nous marcherons le 23 novembre car les violences sexistes et sexuelles, dont les enfants sont également victimes, sont des preuves inacceptables de la domination masculine. Nous sommes convaincus que les mécanismes de domination dont nous, les hommes, sommes les acteurs, perdureront tant que nous ne changerons pas nos comportements et n’interrogerons pas la construction des masculinités et leur toxicité. »
Leur appel rejoint celui du collectif #NousToutes et reprend ses revendications : « Nous marcherons le 23 novembre à l’appel du collectif #NousToutes pour demander au gouvernement d’allouer spécifiquement à la lutte contre les violences machistes en France 1 milliard d’euros par an. »
Parmi ces signataires, citons Martin Winckler, médecin, écrivain ; Julien Bayou, conseiller régional d’Ile-de-France ; Vincent Dedienne, auteur, acteur ; Baptiste Beaulieu, écrivain ; Yves Raibaud, géographe, Maxime Ruszniewski, producteur ; Romain Sabathier, cofondateur d’Intersections…