Le festival de Cannes s’est transformé en café du commerce. Surenchère de misogynie crasse en conférence de presse.
Après François Ozon assurant que toutes les femmes fantasment sur la prostitution, Roman Polanski, qui a aussi un film à promouvoir, y va de sa sortie misogyne sur le mode « l’égalité, quelle plaie ». Elle serait responsable, selon le réalisateur, de la fin du romantisme. Quand à la pilule, elle viriliserait les femmes. Nous ne sommes pas au café du commerce, mais sur la croisette, à Cannes, là où les « génies » du cinéma imposent leur vision du monde au bon peuple et aux « bonnes femmes ».
Et le public est prié de crier au génie. Les médias encensent Polanski. Celui qui a réussi à échapper à la justice américaine le poursuivant pour le viol sur une enfant de 13 ans – ce qu’il a reconnu – est soutenu par la majorité des médias mainstream et des « intellectuels » qui s’expriment dans ces médias.
A Cannes, ils ne sont pas dérangés par des propos contradictoires, le festival ne sélectionne quasiment que des films faits par des hommes. Ce que le président du festival assume.
Et pour finir, l’AFP annonce que Dominique Strauss-Kahn, mondialement connu pour le respect qu’il voue aux femmes, a monté les marches du festival samedi soir. Les hommes peuvent continuer à dire aux femmes ce qu’elles doivent penser.
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5 commentaires
Arrêtez s’il vous plaît de dire « relation sexuelle » pour désigner un viol. Polanski à fait des aveux, il a été juger coupable de viol de mineur. Qu’il n’ait pas purger sa peine est une chose, mais ce fait ne change rien au fait que la justice à trancher et que le mot viol est le seul qui convienne, ce mot est la seul misérable chose qu’à obtenu Samantha Gailey/Geimer en guise de reparation, ne le lui retirez pas.
L’objection que je vous fait vous a déjà été faite dans l’article que vous liez à celui ci par raja. Vous avez répondu que ce mot risquait d’attirer les groupies du pédo-violeur cinéaste. Franchement pourquoi avoir peur de quelques violophiles et pourquoi utiliser leur vocabulaire négationniste et euphémisant ? Qu’ils viennent les violophiles, ils serons bien reçu.
Un de vos articles questionne justement le vocabulaire « viol sur mineure ou affaire de mœurs? » et votre réponse semble être « relation sexuelle », je ne comprend pas. Excusez mon ton un peu sec, c’est que j’apprécie énormément le travail que vous faites ici et retrouver dans votre journal les mots mensongers des dominants ça me fait plus mal qu’ailleurs.
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« le poursuivant pour avoir eu des relations sexuelles avec une enfant de 13 ans » ?? Des relations sexuelles? Non non, Polanski a violé cette adolescente : il l’a droguée et rendue ivre pour la sodomiser, c’est inscrit dans le rapport de police, et partout sur internet dans les articles mentionnant l’affaire, vous pouvez aller vérifier.
Obliger quelqu’un à avoir une relation sexuelle qui n’est en rien consentie, ça s’appelle un VIOL !
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vous avez raison, grosse fatigue, excès de prudence, on va faire plus attention
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même réponse qu’à Meg, manque de vigilance de ma part, vous avez raison de nous le signaler
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Merci Isabelle Germain pour votre réponse. Bonne journée à vous et milles merci pour votre travaille quotidien.
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