Il y a deux ans, le magazine de la ville dirigée par Robert Ménard s’amusait avec l’image d’un homme fessant une femme. Cette fois, c’est une scène de strangulation qui figure sur des affiches municipales.
« Cette affiche est scandaleuse. Elle exalte la violence et la haine ». Ces propos sans ambages sont ceux du préfet de l’Hérault. Pierre Pouëssel réagit ainsi lundi 18 septembre à des affiches placardées quelques jours plus tôt par la mairie de Béziers pour dénoncer la baisse des dotations de l’Etat : sous le titre « L’Etat étrangle nos communes ! », on y voit un homme étrangler une femme. Avec un graphisme rappelant les années 1930…
Dotations, logement, emplois aidés, subventions… L'État étrangle nos communes !#ÇaFaitMal #Abandon pic.twitter.com/nJc2y44vLu
— Ville de Béziers (@VilleDeBeziers) September 15, 2017
« À banaliser encore plus qu’ils ne le sont déjà les comportements de violences et de domination des hommes envers les femmes, cette campagne est complice de ces derniers », dénonce le mouvement des jeunes socialistes de l’Hérault, qui réclame de son côté le retrait de cette campagne.
Le maire de Béziers Robers Ménard, affilié au FN, est un habitué des déclarations et des affiches provocantes. Et il n’en est pas à son coup d’essai en matière de mise en image des violences faites aux femmes : à l’été 2015, c’est le magazine de la ville qui utilisait une double image d’homme fessant une femme pour illustrer ses victoires judiciaires contre la LDH.
La secrétaire d’Etat chargé des droits des femmes Pascale Boistard était alors montée au créneau : « Robert Ménard et le FN, c’est une banalisation des violences faites aux femmes ».
Voir : A Béziers, « banalisation » de la fessée
Début 2017, c’est par un visage de femme que le même magazine illustrait une campagne de ravalement de façades…
#sexisme et #misogynie affichée à #Beziers dans le journal de la ville.. Le FN a besoin d'un #ravalementdefaçade https://t.co/9HTFrE0XMg pic.twitter.com/MwNKcjlGP3
— olivia gragnon (@olivia_grnn) February 23, 2017