C’est la responsable de l’Observatoire départemental contre les violences envers les femmes en Seine-Saint-Denis, Ernestine Ronai, qui conduira la Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences.
Les décisions arrêtées lors du comité interministériel aux droits des femmes du 30 novembre se concrétisent. Après l’installation du Haut Conseil à l’Egalité, c’est la ‘Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains’, ou MIPROF, qui a été activée cette semaine (le décret portant sa création a été publié le 5 janvier au Journal officiel).
Ce nouvel organe assurera le recueil, l’analyse et la restitution des données sur les violences faites aux femmes. Il est également chargé d’animer, encourager et développer les initiatives locales et les bonnes pratiques, en matière d’accueil des victimes notamment.
Et la MIPROF s’appuiera tout particulièrement sur les expériences développées en Seine-Saint-Denis. C’est en effet la responsable de l’Observatoire contre les violences envers les femmes à l’oeuvre dans ce département, Ernestine Ronai, qui a été chargée par la ministre des droits des femmes de diriger cette mission. C’est en Seine-Saint-Denis qu’un tel observatoire a pour la première fois vu le jour, il y a 10 ans. Le département a également été pionnier dans l’expérimentation du téléphone d’urgence « grand danger » mis à disposition des femmes en situation de risque. Il a depuis été suivi par le Bas-Rhin, le Val-d’Oise ou Paris. C’est l’une des bonnes pratiques que la Mission sera chargée d’étendre à l’échelle nationale, en concertation avec les collectivités locales.
La MIPROF sera enfin chargée de définir et de coordonner la mise en oeuvre de plans de lutte contre la traite des êtres humains.