Au Panthéon, mais anonymes. Quand Le Figaro prive Geneviève de Gaulle Anthonioz et Germaine Tillion de leurs noms de famille…
« Geneviève et Germaine, au nom des oubliées de la Résistance ». Le Figaro, dans le titre d’un article de son édition du 27 mai (et sur son site internet), ose appeler Geneviève de Gaulle Anthonioz et Germaine Tillion, nouvelles entrantes au Panthéon, par leurs seuls prénoms.
Il faut sans doute voir un clin d’œil dans ce titre, en raison de l’expression « au nom ». Mais est-ce en privant « Geneviève et Germaine » de leurs noms de famille qu’on œuvre à sortir les résistantes de l’oubli ?
L’ancienne ministre Roselyne Bachelot s’est indignée de ce choix du Figaro dans l’émission « Le Grand 8 » : « Est-ce qu’ils parleraient de Jean et de Pierre pour Jean Zay et Pierre Brossolette ? Une fois de plus, on minimise les femmes en ne les appelant que par leur prénom. »
La semaine précédente, Le Parisien avait usé du même procédé, en évoquant par son seul prénom, « Najat », la ministre de l’Education nationale (Voir : Pas de nom pour la ministre).