ParlemenTerre classe les député.es selon leur engagement en matière d’écologie… LREM est très mal située. La nouvelle ministre de la Transition écologique est 595ème.
A quelques jours des élections législatives, l’association Agir pour l’environnement (APE) a réalisé ParlemenTerre, un classement des député·es sortant·es selon leurs votes en matière d’écologie. Ce classement a été élaboré « sur la base d’une sélection de 17 votes qui se sont tenus dans l’hémicycle durant les 5 dernières années ». L’association a analysé les scrutins publics dans le cadre de cinq lois structurantes concernant les transports, le climat et l’agriculture. « Nous avons sélectionné des votes sur des amendements ambitieux pouvant avoir un impact écologique fort » précise l’association. Comme la fin de l’avantage fiscal sur l’huile de palme, la taxation des engrais azotés, l’interdiction des vols intérieurs quand il existe une option ferroviaire de moins de quatre heures, la lutte contre l’artificialisation des sols, la pérennisation d’un menu quotidien végétarien dans les cantines scolaires pour diminuer l’impact de l’élevage, l’arrêt des néonicotinoïdes et l’interdiction du glyphosate.
1 point était accordé par vote en faveur d’une loi ou d’un amendement considéré comme une avancée pour l’écologie ; 0 en cas d’abstention ou d’absence ; -1 par vote en faveur d’un texte jugé « nocif » ou contre un texte positif.
En tête du classement, des élu·es situé·es à gauche de l’échiquier politique : La France Insoumise (LFI), Génération écologie, le parti socialiste… Avec, sur les trois premières marches, Delphine Batho, ex-ministre de l’Environnement et présidente de Génération écologie, ex-aequo avec Mathilde Panot (LFI). Et, en troisième position, Dominique Potier Membre du groupe socialiste.
Dans les 100 dernières places, beaucoup de membres de la majorité présidentielle (LREM, Modem ou groupe Agir) votant suivant la politique d’un gouvernement accusé par ailleurs d’inaction climatique. Les trois dernier.es de la classe de ParlemenTerre sont : Zivka Park députée LREM du Val-d’Oise, Jean-Luc Fugit député LREM du Rhône, Guillaume Kasbarian député LREM d’Eure-et-Loir.
A noter aussi : la nouvelle ministre de la transition écologique, Amélie de Montchalin, se place en 595ème position. Certes, les votes de la ministre ont été scrutés seulement de 2017 à 2019, avant son entrée au gouvernement. Mais elle avait notamment voté « contre l’interdiction du glyphosate, l’arrêt de l’incitation à l’huile de palme, l’indemnisation des victimes de pesticides ou encore contre l’interdiction des pesticides à proximité des habitations », détaille l’association.
Le classement révèle aussi une abstention importante des parlementaires : sur l’ensemble des 17 votes scrutés, 85 député.es, en moyenne, sont présent.es dans l’Hémicycle soit un taux de présence de 14,8 % …