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©Razvan Chisu
Selon une étude mondiale, les femmes grignotent à peine quelques places au sein des comités exécutifs mais en perdent dans les conseils d’administration. Rien ne semble bouger.
Dans la troisième édition de son rapport sur « les femmes dans les services financiers » le cabinet Oliver Wyman a étudié 468 entités publiques et privées dans 37 pays. Globalement, la proportion de femmes au sein des comités exécutifs est passée de 16 à 20 % à l’échelle mondiale, depuis 2016. Et de 19 à 23 % au sein des conseils d’administration. La proportion de femmes PDG qui n’était déjà pas glorieuse a reculé de deux points, à 6. La part de femmes administratrices étant de 9 %.
Si la France se distingue par son avance dans les Conseils d’administration grâce à une loi contraignante, la loi Coppé-Zimmermann, pour ce qui est des exécutifs, elle ne fait pas mieux que les autres : 20% et se situe donc pile dans la moyenne mondiale. C’est Israël qui est en tête (38 %) suivie par l’Australie (34 %) puis la Suède (33%), la Finlande (32%)… Les Etats-Unis (26 %) pointent en 9è position. Parmi les cancres en Europe: l’Allemagne (15 %) ou l’Italie (13 %). Et donc, la France avec ses 20 % de femmes figure en 15ème position. C’est en Arabie Saoudite que «le taux de parité [est] le plus bas au monde, aux côtés de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud »
L’organisme relève des nuances au sein de l’industrie financière : l’industrie du paiement compte les comités de direction les plus féminisés (34 %) et les banques se font tirer l’oreille (18 %).
L’explication de la faible place accordée aux femmes ne brille pas par son originalité (le pourrait-elle ?) : « L’industrie financière continue d’être aux prises avec les mêmes défis que par le passé, que ce soit l’écart d’évolution professionnelle qui se creuse à mi-carrière ou encore l’impact induit par les préjugés inconscients. Sans compter que de nombreux facteurs pourraient ralentir la marche de progression: la menace d’un ralentissement économique, des différences culturelles plus que jamais irréconciliables ou encore les défis liés à la digitalisation du secteur »
Selon le cabinet, ce manque de parité a des effets délétères : les sociétés de services financiers passeraient chaque année à côté de 700 milliards de dollars d’opportunités d’affaires. Pour faire ce calcul de manque à gagner, le cabinet prend l’exemple des assurances-vie. Oliver Wyman a calculé que, si les compagnies en vendaient aux femmes dans les mêmes proportions de revenus que celles des hommes, elles pourraient enregistrer 500 milliards de dollars de primes supplémentaires…
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