La nouvelle académicienne Dominique Bona découvre qu’elle devra appeler ses consoeurs « cher confrère »
« Entrez mais faites comme chez nous »… C’est ce que semblent dire aux nouvelles académiciennes les académiciens, qui ne se sont manifestement toujours pas remis d’avoir ouvert la porte de la Coupole aux femmes.
Farouchement opposés à la féminisation des noms de fonction, les messieurs en habit vert ont l’habitude de s’appeler « mon cher confrère » entre eux… qu’ils s’adressent à une femme ou à un homme.
La romancière Dominique Bona, élue le 18 avril dernier au fauteuil 33, l’a appris en entrant sous la Coupole et le raconte au micro de France Culture dans l’émission la Grande Table.
Dominique Bona raconte aussi que Danièle Sallenave, qui l’a mise en garde contre le risque de laisser échapper un « ma chère consoeur » honni en ces lieux, Lire sur Ladies & Gentlemen :
A l’Académie, Dominique Bona n’aura que des « confrères » mais les rares femmes pourraient, entre elles, se donner du « ma » cher confrère. Ce qui semble hautement subversif !
Les six femmes du Quai Conti auront sans doute du mal à faire évoluer les 30 hommes. « Dans la vie tout est vocabulaire » dit la jeune académicienne. Si elle s’engage à respecter la règle en vigueur depuis qu’elle est élue, elle caresse l’espoir de mettre le sujet sur la table un jeudi à l’Académie.
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Dominique Bona à l’Académie française
Entre ici, Alain-Gérard Slama !
7 commentaires
et ils obligent les femmes à faire pipi debout les hommes en vert ?
Je pense qu’elles devraient appeler leurs cons frères, ma chère consœur pour leur faire les pieds à ses vieux babouins.
Je trouve les femmes élues à l’académie bien timorées de respecter les caprices de ces vieillards !
J’espère que l’une d’entre elles osera un de ces jours lâcher un très sonore en début de séance pour voir les réactions
un trés sonore : ma chère consoeur
Qui ces hommes-blancs-hétéronormés représentent-ils ? Les mêmes qui défilaient pour la discrimination hétéro/homo en matière de mariage et d’adoption, qui protègent le patriarcat.
Les patriarches à leur place : dans les archives!
Quant aux femmes qui acceptent les règles de ces zizis-cerveaux, que craignent-elles? De ne pas être des « académiciens comme les autres »? Trop tard. Même en trans-sexuels, ils ne le seraient pas aux yeux voilés de ces primates.
Alors Mesdames, prenez à bras le corps votre mission émancipatrice des esprits et des vieux croutons. Avec la culture l’espoir est permis. Apprenez-leur la langue française, avec ses autrices, ces académiciennes, ses présidentes de la république, ses chirurgiennes, ses ambassadrices, ces préfètes, ses cheffes, ses doctoresses, ses sculptrices…
Juste un rappel: les féministes de « La Barbe » avaient envahi l’Académie voici un an ou deux pour tourner en dérision ces préséances du masculin….
oui et on peut les voir ici http://www.youtube.com/watch?v=jmDQowcQD30