Cette Chinoise qui a tué son mari violent risque d’être exécutée. L’affaire souligne les lacunes de la législation chinoise contre les violences domestiques.
Li Yan ne doit pas être exécutée ! Les appels, en Chine et à l’étranger, se font pressants.
Cette Chinoise de 41 ans a été condamnée à mort pour le meurtre de son mari en novembre 2010. Elle pourrait être exécutée dans les prochains jours.
Selon ses avocats, Li Yan était victime de violences de la part de son mari depuis plusieurs mois. Il la frappait, la brûlait avec des cigarettes ou l’obligeait à passer la nuit sur le balcon en plein hiver. Elle s’était plainte à plusieurs reprises de ces violences auprès de la police.
« Il est cruel et pervers que le gouvernement chinois impose la peine de mort à Li Yan alors qu’il n’a pris aucune mesure pour enquêter sur les exactions de son mari ou pour la protéger. Le système judiciaire chinois doit prendre en compte les circonstances qui peuvent conduire les survivants de violences domestiques à avoir recours à la violence pour se défendre », souligne Sophie Richardson, responsable de l’ONG Human Rights Watch pour la Chine.
Selon de récentes statistiques, une Chinoise sur 4 subit des violences conjugales. Depuis quelques mois les appels à légiférer pour mieux protéger ces victimes se multiplient. La Cour Suprême elle même vient de reconnaître que la législation est insuffisante.