La Fédération norvégienne de football accordait deux fois moins d’argent à ses internationales qu’à ses internationaux. Joueuses et joueurs toucheront désormais autant. Un accord pionnier.
En Norvège, les footballeuses et les footballeurs toucheront désormais les mêmes sommes pour jouer sous le maillot de la sélection nationale. C’est ce qui résulte d’un accord trouvé vendredi 6 octobre entre la fédération norvégienne de football (NFF) et l’association des joueurs et joueuses (NISO).
Aujourd’hui, la sélection masculine dispose de 6,55 millions de couronnes norvégiennes (700 000 euros) par an, la sélection féminine de 3,1 millions. À partir de 2018, l’enveloppe dédiée aux joueuses internationales va être doublée, passant à 6 millions de couronnes par an. Les joueurs ont, de leur côté, consenti à un rabais de 550 000 couronnes sur leurs émoluments annuels.
« Cet accord est probablement unique en son genre dans le monde », se félicite le président de la NISO, Joachim Walltin, satisfait « que la Norvège soit un pays pionnier ».
« C’est une excellente nouvelle ! », salue l’internationale Ingrid Moe Wold. « Cela va apporter énormément de changement dans notre vie quotidienne ».
For en fantastisk god nyhet! Dette kommer til å gjøre enorme forskjeller i hverdagen vår! #equalgame https://t.co/cFjCmrxBH6
— Ingrid Moe Wold (@ingmw) October 6, 2017
La sélection féminine de Norvège a remporté toutes les grandes compétitions internationales – le Championnat d’Europe en 1987 et 1993, la Coupe du monde en 1995 et les Jeux olympiques en 2000. La sélection masculine a un palmarès vierge..
Dans le monde, la bataille pour l’égalité dans le football bat son plein. Au printemps dernier, les footballeuses internationales d’Irlande et des États-Unis se sont battues avec succès pour obtenir de meilleures conditions de rémunération et de traitement – même si elles restent en dessous de celles de leurs homologues masculins. Actuellement en pleines négociations avec leur fédération, les joueuses du Danemark ont récemment boycotté un match amical pour, elles aussi, obtenir la même considération que les joueurs.
Selon une récente étude menée dans 33 pays, plus d’un tiers (35%) des joueuses ne reçoivent aucune compensation lorsqu’elles jouent pour leur sélection nationale.
Voir : Les joueuses “méritent une part plus juste des revenus du football”