D’un côté, le parti républicain se désolidarise du trop choquant Todd Akin. Mais, de l’autre, il conserve sa ligne radicale contre l’avortement, même en cas de viol.
La question de l’avortement n’en finit pas d’irriguer la vie politique aux États-Unis Au point de « mettre en danger les chances républicaines à l’approche du scrutin présidentielle », estime le New York Times.
Arès la sortie de Todd Akin, selon qui une femme ne tomberait que rarement enceinte après un « véritable viol », les caciques du parti républicain se sont désolidarisés de ce candidat au Sénat. Ils l’ont même enjoint à abandonner sa candidature, ce qu’il se refuse à faire.
Mais ses idées restent prégnantes au sein du parti, comme le prouve le projet de déclaration qui doit être adoptée lors de la convention républicaine, qui doit officialiser la campagne présidentielle de Mitt Romney dans quelques jours.
Le texte, révélé par CNN, souligne « le caractère sacré de la vie humaine et affirme qu’un enfant non-né possède un droit fondamental et inaliénable à la vie. » Il n’est pas fait mention d’exception en cas de viol ou d’inceste. C’est, il est vrai, la ligne adoptée par la convention républicaine avant chaque élection présidentielle. Mais l’équipe de campagne de Mitt Romney, après le tollé provoqué par la déclaration de Todd Akin, avait pourtant assuré qu’« une administration Romney-Ryan ne s’opposerait pas à l’avortement en cas de viol ». Le camp démocrate en profite donc pour souligner à nouveau le « danger » pour les femmes du vote républicain.
Par ailleurs, comme le rapporte le New York Times, la justice du Texas vient d’autoriser cet État, un des symboles de la politique du parti républicain, à cesser de financer les cliniques du Planning Familial, qui proposent des tests de dépistage du cancer et des conseils à plusieurs dizaines de milliers de Texanes. Mitt Romney, comme le candidat à la vice-présidence Paul Ryan, se sont tous deux déjà prononcés pour une telle mesure au niveau fédéral.