La fédération française de Rugby à XIII ne veut pas financer les déplacements des joueuses pour la Coupe du Monde en Angleterre en juillet prochain. Les responsables politiques sont interpellés.
Selon le site d’information toulousain Carré d’info, l’avenir de l’équipe de France féminine de rugby à XIII est sérieusement compromis. La fédération ne veut pas prendre en charge les frais de déplacement des joueuses sélectionnées en équipe de France pour aller disputer au mois de juillet, en Angleterre, la coupe du Monde. Elle veut bien mettre à disposition une petite enveloppe mais le gros des frais reposera sur les épaules des joueuses qui, pour certaines, n’ont pas les moyens de s’offrir le voyage. Le coût global serait de 750 euros par joueuse. Au moins six joueuses du club Toulouse Ovalie XIII sélectionnées en février dernier pourraient devoir renoncer.
La fédération assure pour les hommes
La fédération n’est pourtant pas indigente puisqu’elle assure les déplacements de l’équipe masculine. Et les rugbymen du XIII masculin sont, pour la plupart, professionnels. Mais l’équipe féminine n’a manifestement pas la cote avec les dirigeants de la fédération. Sur le site, les informations concernant le XIII féminin ne sont pas à jour et pas très focalisées sur les succès.
Précédent japonais et australien
L’été dernier, c’est le traitement inégal de l’équipe de basket féminine d’Australie et des footballeuses du Japon aux Jeux olympiques qui avait fait scandale dans leurs pays respectifs. Ces deux équipes féminines avaient rejoint Londres en classe économique tandis que les équipes masculines, au palmarès pourtant bien moins fourni, voyageaient en classe affaire (Voir : Vols sous-classés pour les sportives : épilogue).
Lettre aux responsables politiques
Les joueuses sont invitées à vendre des billets de tombola pour se payer le voyage… Ce n’est pas la première fois que l’équipe féminine se heurte à ce mur de l’argent. Du coup des associations amies et le club toulousain ont adressé un courrier (repris par Carré d’info) à des responsables politiques locaux et nationaux qui alimentent ces fédérations en subventions, allant du maire de Toulouse à la ministre des Sports. Cette lettre explique bien que la spirale du désinvestissement des filles dans le sport de haut niveau est enclenchée par le défaut de financements publics…
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