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    Féminicide : encore un titre de presse problématique

    par Clara Authiat 18 juin 2025
    Ecrit par Clara Authiat 18 juin 2025
    57

    Le titre d’un article du quotidien régional La Dépêche explique -excuse ?- une tentative de féminicide par une dispute sur fond d’incompétence culinaire de la victime. Le mal-traitement médiatique des féminicides n’est pas encore éradiqué.

    Titre de l’article paru le 12 juin 2025 sur le site du quotidien régional La Dépêche.

    « Merci de reformuler votre titre La Dépêche du Midi » a réagi Magalie Lacombe, journaliste et formatrice, sur LinkedIn . Le 13 juin dernier, un titre du quotidien régional laissait penser qu’une femme avait failli être tuée par son mari parce qu’elle n’avait pas préparé le plat voulu par son bourreau. Restituant un procès, La Dépêche titre : « “Je n’ai jamais voulu la tuer“ : à Fonsorbes, le professeur tire sur sa femme après une dispute pour une salade de lentilles ». Le journal minimise, se trompe de cause et donne la parole à l’homme violent, qui se défend.

    Les faits remontent au mois de juillet 2024. À Fonsorbes, dans l’Ouest Toulousain, un professeur d’aéronautique tire à deux reprises sur sa compagne pendant une dispute et la blesse grièvement au rein et au foie. Incarcéré depuis 11 mois, il est actuellement jugé. Devant la chambre d’instruction de la cour d’appel de Toulouse, il exprime ainsi ses regrets  : « C’était un accident. Je n’ai jamais voulu la tuer ».

    La responsabilité des médias

    Et l’article du journal va dans son sens parlant d’un « drame conjugal ». Il raconte que l’une des magistrates s’est étonnée du geste violent du professeur d’aéronautique : « Votre parcours n’est pas celui d’un délinquant. Il est étonnant de basculer dans la violence comme ça », rapporte l’article de La Dépêche. Remarque qui devrait appartenir au passé : le procès des viols de Mazan, durant lequel 51 hommes ont été jugés pour viol sur Gisèle Pelicot alors qu’elle était inconsciente, droguée par son mari Dominique Pelicot, a permis d’ouvrir les yeux et de réaliser qu’il n’y avait pas un profil type d’auteur de violences envers les femmes. Au contraire, les agresseurs sont des monsieur-tout-le-monde. 

    Lire : « Affaire Pélicot : fin amère du procès de la banalisation du viol« 

    En 2024, 140 féminicides ont été recensés par l’Inter Orga Féministe, qui milite pour élargir la définition du féminicide afin de mieux les combattre. En 2023, les associations féministes en comptabilisaient davantage que le rapport du ministère de l’Intérieur. Dans les médias aussi, il est temps de savoir identifier les biais sexistes qui se glissent dans le récit médiatique de ces violences. (Lire aussi : « Féminicides sous-évalués ? Des mortes cachées par des lois floues« )

    Faire évoluer les récits

    L’époque où le « crime passionnel » faisait la Une des faits divers s’éloigne progressivement alors que le terme « féminicide » s’est imposé dans les médias, grâce à la ténacité des féministes qui ne laissent rien passer. Dès 2011, l’autrice Natacha Henry dénonçait dans nos colonnes « l’immunité amoureuse » du « crime passionnel ». En 2016, le collectif Prenons la Une, qui défend une juste représentation des femmes dans les médias et l’égalité dans les rédactions, publiait une charte de bonnes pratiques, à destination des médias, pour utiliser les « mots justes » afin de ne plus minimiser les violences faites aux femmes. En 2019, sur son Tumblr « Les mots tuent », la journaliste Sophie Gourion avait compilé plus de 350 articles parus dans la presse qui reprenaient des expressions problématiques telles que « drame conjugal », « crime passionnel », « dragueur éconduit », « passion dévorante » ou encore « excès amoureux ». Le but ? Insuffler une prise de conscience et les bannir du traitement médiatique.

    Mais certains réflexes sexistes ont la peau dure. En 2022, encore, Les Nouvelles News pointaient du doigt l’utilisation régulière de la forme passive pour évoquer des féminicides, et la forme active quand une femme agresse son compagnon. Une forme de récit qui invisibilise la violence machiste. Suite à l’article de La Dépêche, les internautes s’indignent d’une telle titraille. Déjà en 2019, Sophie Gourion dénonçait l’emploi régulier des « mobiles culinaires ». « Ce n’est jamais l’homme qui est la cause des violences mais seulement l’incompétence culinaire de la victime », nous détaillait-elle.

    À ce jour, l’article paru le 13 juin 2025 dans La Dépêche n’a pas été modifié. Pourtant, depuis quelques années, La Dépêche, comme d’autres médias, avait évolué dans le vocabulaire employé pour documenter les féminicides. En 2018, Les Nouvelles News relevaient un traitement journalistique exemplaire d’un féminicide à Auch par le quotidien régional. L’article reprenait le réquisitoire de l’avocate générale qui ne laisse aucune place à l’idée de « crime passionnel ».

    Entre avancées et retours en arrière, le récit médiatique des violences faites aux femmes n’a pas fini de devoir progresser.

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