Les députés socialistes dénoncent les « machos » de l’UMP après les attaques contre Laurence Dumont, qui présidait exceptionnellement la séance.
Mercredi 6 février, pendant la phase nocturne du débat sur le mariage pour tous, des députés UMP s’en sont pris à la députée Laurence Dumont, l’une des vice-présidentes de l’Assemblée, qui remplaçait exceptionnellement Claude Bartolone au perchoir. « Ce soir là, encore plus que les précédents, le débat s’effondre totalement, on tourne en rond, et l’UMP cherche tout et n’importe quoi pour créer un incident de séance », relève la journaliste du Monde Hélène Bekmezian.
L’AFP raconte ainsi la scène : « Les députés UMP se sont levés pour protester quand Mme Dumont a coupé la parole à leur chef de file, Christian Jacob, et a fait procéder à un vote, précédemment annoncé, sur un des innombrables amendements de l’opposition. « Bartolone !, Bartolone ! », ont-ils alors crié pour réclamer le retour du président, dont la conduite du débat, depuis dix jours, fait l’unanimité à gauche et à droite. » Invectives divers, puis : « Assis ! Assis ! », ont alors crié les députés socialistes, pendant que prudemment les huissiers de l’Assemblée se levaient autour de la tribune présidentielle pour prévenir tout éventuel contact physique entre les députés. »
La suite, avec un Christian Jacob très agressif face à la présidente de séance, est visible sur FranceTVInfo.
Puis, poursuit l’AFP, « les affrontements verbaux ont continué dans l’hémicycle pendant la suspension de séance. « Machos ! Machos ! » ont crié les députés socialistes, laissant entendre que le comportement de la droite à l’égard de Mme Dumont était dû au fait qu’elle est une femme », poursuit l’AFP.
Une accusation de sexisme relayée sur Twitter par plusieurs député-e-s socialistes.
« Si les députés UMP prennent des gants pour ne pas déraper dans l’homophobie totale, ils n’ont aucun problème avec la misogynie », lançait ainsi Corinne Narassiguin.
« L’UMP canal « machos » à court d’arguments crée incidents sur incidents et évite les débats de fond », écrivait Régis Juanico.
« J’ignorais que lors du dernier congrès de l’UMP, c’est la tendance macho qui avait gagné », tweetait de son côté Sergio Coronado avant de dénoncer devant la presse un « déchaînement de violence sexiste ».