Un accord entre la Fédération de football des Etats-Unis et un groupe de joueuses qui l’avait poursuivie en justice a été trouvé : l’équipe nationale féminine sera rémunérée au même niveau que l’équipe masculine.
« Quand nous gagnons, tout le monde gagne », s’est réjouie sur Twitter la star du football Megan Rapinoe. Son équipe vient de gagner le bras de fer qu’elle menait depuis six ans contre la fédération états-unienne de football, U.S. Soccer.
Les joueuses réclamaient des rémunérations identiques à celles des équipes masculines. Bataille gagnée. La fédération vient d’annoncer : « US Soccer s’est engagé à verser un salaire à taux égal à partir de maintenant pour les équipes nationales féminine et masculine lors de tous les matches amicaux et tournois, y compris la Coupe du Monde. »
Outre les salaires égaux entre les équipes nationales masculine et féminine, les joueuses se partageront 24 millions de dollars versés par U.S. Soccer. La majeure partie de ce montant est constituée d’arriérés de salaire, ce qui constitue une reconnaissance tacite de l’inégalité de rémunération entre les équipes masculine et féminine pendant des années.
Le combat a été rude. L’équipe, qui a notamment remporté la Coupe du Monde en 2015 et en 2019, avait obtenu une première victoire en 2021.
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Tandis qu’en 2020, un juge avait débouté les joueuses de leur demande formulée en 2019. Il rejetait l’argument de discrimination salariale et les joueuses avaient fait appel.
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Depuis que l’équipe des Etats-Unis menait le bras de fer, d’autres équipes de femmes dans le monde bataillaient aussi. Et la Norvège, l’Australie et les Pays Bas figurent parmi les pays dont les fédérations de football se sont engagées à combler l’écart salarial entre les hommes et les femmes.
Les écarts de rémunération dans le foot sont colossaux. En 2018, la FIFA avait octroyé une prime de plus de 32 millions d’euros à l’équipe de France masculine qui avait remporté la Coupe du Monde alors que seulement 3,4 millions d’euros avaient été versés à l’équipe féminine des Etats -Unis pour son titre mondial de 2019.
Les joueurs états-uniens, éliminés en 8èmes de finale en 2014, avaient reçu 4,5 millions d’euros alors que leurs homologues féminines, qui avaient remporté le trophée n’avaient perçu que 1,45 million…