
Capture d’écran Facebook Vanessa Cordoba
La gardienne de la sélection colombienne de football dénonce la campagne de promotion du nouveau maillot signé Adidas. Version hommes, ce sont des joueurs qui le portent. Version femmes, une ancienne miss.
Entre footballeuses et footballeurs, deux poids, deux mesures. Nouvelle illustration frappante de ce constat avec la présentation des nouveaux maillots officiels des équipes nationales de football de Colombie.
Alors que l’équipementier, Adidas, met en scène plusieurs joueurs de l’équipe masculine pour la version « hommes » de ce nouveau maillot, la version « femmes » ne connaît qu’une ambassadrice : l’ancienne Miss Univers colombienne Paulina Vega, qui n’a rien à voir avec le football.
« Jusqu’à maintenant je n’ai vu aucune joueuSE de la sélection avec ce nouveau maillot », s’emportait le 7 novembre la gardienne de l’équipe nationale Vanessa Cordoba. Et de préciser : « Je comprends que pour des raisons de publicité ils le fassent porter à Paulina Vega, mais pour le respect et le mérite LES JOUEUSES comptent aussi ».
Entiendo por tema de publicidad prefieran dársela a @PaulinaVegaDiep pero por respeto y mérito LAS JUGADORAS cuentan también @adidasCO
— Vanessa Cordoba (@VCordoba1) November 7, 2017
Les joueuses de l’équipe de France ont connu la même invisibilisation en 2016 avec les nouveaux maillots signés Nike.
Voir : Pour la FFF, les nouveaux maillots ne comptent que pour les hommes
Le coup de gueule de Vanessa Cordoba est loin d’être passé inaperçu. La Fédération colombienne de football l’a d’ailleurs entendu… un bref instant. Elle tweetait le 8 novembre un message de soutien aux joueuses, estimant qu’Adidas avait « commis une erreur »… avant d’effacer son message.
Le 9 novembre, Vanessa Cordoba se disait malgré tout « heureuse d’avoir pu donner de la visibilité à ce sujet », espérant « que si tous et toutes apportent leur grain de sable nous pourrons remodeler la société ».
Me alegro haberle podido dar visibilidad al tema y espero que tod@s aportando un granito de arena podamos ir moldeando nuestra sociedad…
— Vanessa Cordoba (@VCordoba1) November 9, 2017
On notera l’emploi d’une écriture inclusive à l’espagnole, le @ étant employé à la fois comme un o et un a, pour écrire en un mot todos/todas, « tous et toutes ».
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