
Comité exécutif et comité élargi du groupe lagardère
Parmi les 100 plus grands groupes de médias dans le monde, 80% des dirigeants – et 94% des PDG – sont des hommes.
Qu’est-ce qui est commun aux 100 plus grands groupes de médias dans le monde ? « Un manque significatif de femmes dans la gouvernance », relève Nordicom, centre de recherche sur les médias de l’université de Göteborg en Suède1.
Dans le monde, 80% des dirigeants (membres des comités exécutifs ou de direction) des 100 géants mondiaux des médias sont des hommes, selon l’analyse publiée lundi 26 février. Trente de ces cent entreprises ne comptent que des hommes dans leurs équipes dirigeantes. Et seules 6 d’entre elles (une en Chine, cinq en Europe) sont dirigées par des femmes.
La France, qui compte 4 entreprises dans ce top 100 mondial, peut se targuer de compter l’une de ces patronnes : c’est Delphine Ernotte, qui dirige France Télévision. Où la parité est aussi de mise depuis 2015 dans son comité directeur : 6 femmes et 7 hommes.
Le groupe TF1 est en dessous de la moyenne mondiale : 9 hommes et une seule femme dans l’équipe dirigeante. Et chez les deux autres géants français des médias – Vivendi et Lagardère – c’est même un zéro pointé : uniquement des hommes aux commandes.
On peut aussi ajouter le groupe Altice, qui a son siège aux Pays-Bas mais dans les faits est avant tout un groupe de médias français : lui aussi n’est dirigé que par des hommes.
Ces 100 géants des médias ont leurs sièges dans 21 pays. Et si la tendance se retrouve sur tous les continents, c’est le Japon qui apparaît le moins ouvert aux femmes. Sur les 9 groupes de médias que compte le pays dans le Top 100 mondial, 8 n’ont que des hommes dans leur équipe de direction.
1/ D’après les données de l’Institute of Media and Communications Policy de Berlin