L’ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande est une candidate de poids pour succéder à Ban Ki-moon. Mais rien n’est joué. Explications.
Les choses sérieuses commencent. L’ancienne Première ministre de Nouvelle-Zélande Helen Clark a annoncé mardi 5 avril sa candidature pour le poste de secrétaire général de l’ONU. Elle est la huitième personne à déclarer sa candidature et, actuelle directrice du Fonds des Nations Unies pour le développement (UNFD), une des candidates plus sérieuses. Depuis plusieurs mois, des voix s’élèvent pour que, enfin, le 8ème secrétaire général de l’ONU soit une secrétaire générale.
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Se posant en rassembleuse et se définissant comme « la meilleure personne pour le job », Helen Clark a aussitôt lancé une campagne active, avec un compte Twitter dédié à sa candidature et le soutien actif du gouvernement néo-zélandais. Mais en sa défaveur, une règle non écrite de roulement géographique voudrait que celui ou celle qui succédera à Ban Ki-moon soit originaire d’Europe de l’Est.
Ce qui est le cas des trois autres candidates : la bulgare Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, l’ancienne ministre croate des Affaire étrangères Vesna Pusic et la moldave Natalia Gherman, également ancienne ministre des Affaires étrangères. Les quatre autres prétendants déclarés sont des hommes : le portugais Antonio Guterres, ancien Haut commissaire de l’ONU aux réfugiés, et trois représentants d’Europe de l’Est : le macédonien Srgjan Kerim, le monténégrin Igor Luksic et l’ancien président solvène Danilo Turk.
C’est à l’automne que l’ONU désignera le successeur, ou la successeure, de Ban Ki-moon, qui prendra ses fonctions en janvier 2017. Et dès la semaine prochaine les candidat.e.s déclaré.e.s commenceront à être auditionné.e.s par l’Assemblée générale des Nations Unies. Ce processus de sélection s’incrit dans le cadre de la promesse d’une plus grande transparence. Mais ce sont les membres permanents du Conseil de sécurité qui auront tout de même le dernier mot. Bras de fer géopolitique assuré.