Hervé Renard, sélectionneur de l’équipe de France Féminine, a fait savoir qu’il souhaitait quitter son poste à l’issue des Jeux Olympiques. Une déclaration qui a fait réagir mais qui s’est amplifiée en déclarant par la suite que dans un coin de sa tête, « il y a la Coupe du Monde 2026 dans le foot masculin ».
Alors que les Bleues ne devraient se concentrer que sur l’objectif des Jeux Olympiques, les déclarations de leur sélectionneur, Hervé Renard, font polémique. Ce dernier a fait savoir à la direction de l’équipe de France féminine et à la presse qu’il voulait quitter son poste de sélectionneur des Bleues après les JO. Et il a clairement dit que ses envies d’ailleurs, affirmant que « la Coupe du monde 2026 est dans un coin de (sa) tête », était avec les hommes.
Afficher ainsi ses ambitions personnelles au grand jour, n’est vraiment pas de bon augure pour l’équipe féminine. Savoir que le coach a la tête ailleurs n’est pas de nature à leur forger un mental d’acier pour affronter les JO.
Les déclarations d’Hervé Renard laissent à penser qu’il n’est sélectionneur des Bleues qu’en attendant de donner un nouvel élan à sa carrière avec le football masculin. Un journaliste de l’Equipe, Loïc Tanzi, a d’ailleurs déclaré à ce propos : « Il est honnête, jusque-là tout va bien, c’est super pour lui. Mais il a des joueuses derrière, imaginez Didier Deschamps avant l’Euro qui dit qu’il va faire l’Euro mais qu’ensuite, il aimerait bien aller dans un club italien. Ça ne se dit pas comme ça avant une grande compétition, même s’il le pense. Tu ne le dis pas ! Il n’a pas pris l’Equipe de France féminine pour son pays, il l’a fait pour son image ! Il faut arrêter et être sérieux, il est venu pour son image, pour avoir mieux ailleurs et rebondir ».
Des précédents
Cette polémique n’est pas sans rappeler un autre épisode récent : Hervé Renard était prêt à partir coacher l’équipe masculine de Côte d’Ivoire lors de la Coupe d’Afrique des Nations début février 2024 tout en restant coach de l’équipe de France féminine. Alors qu’il aurait dû rester concentré sur les deux gros objectifs à venir, la ligue des Nations qui débutait le 23 février, et les Jeux Olympiques cet été, le sélectionneur des Bleues avait fortement envisagé l’idée de ce prêt.
Beaucoup de joueuses, retraitées ou encore en exercice, avaient trouvé qu’il s’agissait là d’un manque de respect envers l’équipe nationale féminine. Finalement, la Fédération Française de Football a tranché en refusant ce prêt.
Objectif Jeux Olympiques
Les Bleues connaissent déjà leurs adversaires pour les Jeux Olympiques. Avec un tirage au sort plutôt favorable, les Françaises affronteront tout de même les Canadiennes, championnes olympiques en titre, ainsi que la Colombie et la Nouvelle-Zélande. Pour se qualifier en quart de finale, les Bleues devront terminer à la première ou à la deuxième place du groupe A. Dans le cas où elle termineraient 3e, il faudrait qu’elles soient les premières meilleures troisièmes des trois groupes.
Et bonne nouvelle pour la visibilité du football féminin, la grande finale sera le dernier événement de la compétition avant la cérémonie de clôture des JO, le lendemain. Elle se déroulera au Parc des Princes le 10 août prochain. Après avoir échoué cette année en finale de la Ligue des Nations (lire : L’ESPAGNE REMPORTE LA PREMIÈRE LIGUE DES NATIONS FÉMININE FACE À LA FRANCE), les Bleues sont toujours en quête d’un premier titre international.