Les mouvements politiques se mettent en ordre de bataille pour les élections législatives. A gauche comme chez LREM des hommes sont aux manettes.
Les photos sont saisissantes. A gauche, avant de parler en détail des investitures, une énorme négociation se joue pour aboutir à un accord entre des partis. Et les images qui accompagnent les récits de ces négociations montrent des hommes se rendant, le plus souvent, au siège de La France Insoumise (LFI) d’un pas décidé ou guilleret…. Des hommes.
Des hommes aussi pour dénoncer l’accord qui se dessine, comme l’ancien président de la République François Hollande ou son ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, lequel a bruyamment annoncé qu’il quittait le Parti socialiste. Pour cette génération des « éléphants », la rancœur contre Jean-Luc Mélenchon, patron de LFI, l’emporte sur la volonté de reconstruire une force de gauche. Des hommes opposés à d’autres hommes. Rendant presque inaudible la voix d’une des grandes personnalités de gauche de la même génération, Martine Aubry. L’ex-ministre socialiste et maire de Lille a en effet appelé à s’engager sur la voie de la reconstruction de la gauche en dépit des « réserve majeures concernant l’Europe » qu’elle exprime envers LFI. (à lire ici )
Mais Martine Aubry n’est pas sur les photos qui illustrent la construction (ou déconstruction) des forces politiques. Pour illustrer le « casse-tête des négociations » à gauche, France Inter a par exemple réalisé un montage de photographie des visages de quatre hommes (ci-dessus).
Opération gros câlins
Et du côté de La République en Marche (LREM) ? Opération gros câlins avec le Modem et Horizons, le nouveau mouvement d’Edouard Philippe, Premier ministre du premier gouvernement du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.
Voici que, ce jeudi après-midi, les trois piliers de ces formations politiques se sont confortablement installés devant la presse pour tenir conférence et annoncer leur entente pour les législatives. Outre Edouard Philippe, François Bayrou (Modem) et Stanislas Guerini (LREM), le président LREM de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, tenait le micro. Et malgré les visages peu souriants des impétrants, les premiers mots de chacun furent une ode à la qualité des échanges ayant abouti à un accord.
Tant d’hommes pétris d’ambition personnelle pour montrer un visage uni pour les prochaines élections législatives…. On en oublie volontiers que l’égalité femmes-hommes est à nouveau la grande cause du quinquennat !
Ironie des hommes du parti présidentiel qui se réunissent entre hommes : ils ont décidé d’appeler leur mouvement « Renaissance » !
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