À 37 ans, la travailliste Jacinda Ardern est la troisième femme à diriger un gouvernement en Nouvelle-Zélande. Un gouvernement qui ne sera pas paritaire.
Le monde compte aujourd’hui 13 femmes élues à la tête de gouvernements ou d’États. Après des semaines de tractation, Jacinda Ardern, 37 ans, est devenue vendredi 20 octobre la nouvelle Première ministre de Nouvelle-Zélande. Bien qu’arrivé en deuxième position des élections législatives du 23 septembre, son Parti travailliste a pu construire une coalition pour s’assurer d’une majorité, avec le soutien des Verts et des nationalistes de New Zealand First.
Jacinda Ardern, sortie de l’ombre quelques semaines seulement avant ces législatives, est la troisième femme, après Jenny Shipley (1997-1999) et Helen Clarke (1999-2008), à diriger l’exécutif de Nouvelle-Zélande. Mais elle ne sera pas à la tête d’un gouvernement paritaire : sur les 16 postes de ministres et 5 de secrétaires d’Etat déjà alloués suite à un vote interne de son parti, il ne compte que 7 femmes (dont 6 ministres), un tiers seulement.
Au cours d’une conférence de presse, Jacinda Ardern s’est dite « déçue » de cette situation. Lors d’un débat de campagne, elle avait dit vouloir un gouvernement paritaire. Le gouvernement dont la composition sera officiellement annoncée la semaine prochaine comptera au total 28 membres, mais l’équilibre hommes/femmes ne devrait guère évoluer.
Au-delà de cette question de la parité, Jessica Ardern promet que les droits des femmes seront « au coeur » de sa politique. Lors de sa campagne, elle s’était déclarée favorable à la décriminalisation de l’avortement, mais n’a pas évoqué la question au cours de sa première conférence de presse en tant que cheffe du gouvernement.