Après deux ans d’atermoiements et de contestation, le Premier ministre confirme le retrait du projet de loi régressif. Le ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón, initiateur du texte, démissionne.
Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a annoncé, mardi 23 septembre, le retrait du projet de loi sur l’avortement. Ce qui confirme l’information publiée 10 jours plus tôt par le journal El Mundo (et relayée alors par Les Nouvelles NEWS). Le ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón, initiateur du texte, a démissionné peu après cette annonce.
Le projet de loi, annoncé depuis plus de deux ans, visait à restreindre fortement les conditions d’accès à l’IVG, la réservant aux cas de viol et de « risque durable ou permanent » pour la santé physique ou psychique de la mère, certifié par deux psychiatres.
Autorisation parentale pour les mineures
En juillet dernier, encore, le gouvernement assurait que le texte serait voté par le Parlement avant la fin de l’année. L’opposition d’une majorité des Espagnols à cette réforme régressive, et les tiraillements au sein même du Parti Populaire au pouvoir, en auront finalement eu raison.
Son retrait est « la décision la plus sensée », a estimé Mariano Rajoy. Qui précise toutefois : « Nous allons continuer à étudier des formules permettant de parvenir à un meilleur accord sur la réforme. » Et pour ne pas donner l’impression de capituler totalement, le Premier ministre entend toutefois modifier avant la fin de l’année l’un des points de la loi de 2010 qui avait enfin libéralisé l’avortement en Espagne : les mineures, de 16 à 18 ans, ne pourront avoir recours à l’IVG sans autorisation parentale.
