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    La guerre en Iran divise les opposant·es féministes au régime des mollahs

    par Ines Boukra 26 juin 2025
    Ecrit par Ines Boukra 26 juin 2025
    52

    Certain·es voient dans ce conflit l’opportunité de mettre un terme à la République islamique autoritaire, d’autres rappellent qu’il a été démontré par le passé que l’ingérence étrangère armée menait rarement à la démocratie… 

    Dans la nuit du 21 au 22 juin, après plusieurs jours de tergiversation autour d’une potentielle intervention américaine en Iran, le président Donald Trump se félicitait d’avoir « mené à bien une attaque très réussie sur les trois sites nucléaires » iraniens. Cette « victoire », contestée aujourd’hui par un rapport des services de renseignement américain, a coûté la vie à 950 personnes dont au moins 380 civil·e·s selon l’ONG Human Rights Activists News Agency. 

    Si ces douze jours de pression israélo-américaine ont abouti à l’annonce d’un cessez-le-feu le 24 juin, le gouvernement iranien n’a pas été destitué pour autant, contrairement à la volonté populaire iranienne. Mais les voix féministes qui se sont élevées pendant ce conflit ne s’accordent pas sur les conclusions à en tirer. 

    Se défaire de l’oppression des mollahs, coûte que coûte

    Pour une partie des iranien·nes, un conflit contre Américains et Israéliens pourrait signer la fin du régime de l’ayatollah Ali Khamenei, 86 ans, décrié et dont la succession est discutée depuis plusieurs années. Au micro de France Inter, une iranienne témoigne anonymement : « Je n’ai jamais été aussi optimiste sur le fait qu’après tant de souffrances, notre Iran allait enfin être libéré des Mollahs. […] Cela fait 46 ans que nous subissons ce régime défaillant. Par conséquent, tout ce qui peut aider notre peuple à venir à bout de ce régime, nous l’accueillons à bras ouvert. Même si – et je parle ici en mon nom – c’est au péril de notre propre vie, le jeu en vaut la chandelle : pour nous débarrasser d’eux et accomplir notre rêve d’un Iran démocratique et laïc ».

    Et Lilas Pakzad, membre de l’association iranienne Norouz évoque même une « conjonction d’objectifs » entre cette guerre menée par la coalition israélo-américaine et le mouvement Femme Vie Liberté (lire aussi : Le Prix Sakharov décerné à Mahsa Amini et à « Femme, Vie, Liberté »). « Je ne dis pas qu’on a là des sauveurs qui viennent nous délivrer », précise-t-elle, «  je dis juste qu’on a une opportunité, – une fois qu’on est débarrassés de ce régime, et si c’est grâce à Israël, et bien je leur en serais reconnaissante – de reconstruire notre pays de manière laïque et démocratique, qui est le vœu de la majorité des Iraniens ». L’association elle-même appelle, dans une tribune intitulée « L’autre guerre, celle du peuple iranien pour sa liberté », à saisir cette « chance historique pour la paix ». Les signataires envoient ainsi un message au reste du monde : « L’Histoire, aujourd’hui, nous regarde. La question n’est plus de savoir si le peuple iranien est prêt pour la liberté. La question est de savoir si le monde aura enfin le courage de se tenir à ses côtés ». 

    Merhan, iranienne réfugiée en France depuis quatre ans, confie à Marianne son désarroi face à l’ampleur de la couverture médiatique dont ont bénéficié les bombardements en Iran : « C’était notre rêve d’être à la télévision pour parler de la situation en Iran. C’est paradoxal, on est à la fois contents et tristes. J’espère qu’ils vont tuer notre principal assassin, Khamenei, mais aussi que les bombardements vont cesser ». 

    « Ce ne sont pas les bombes qui libèreront les femmes iraniennes » Chowra Makaremi

    D’un autre côté, certain·es ne peuvent s’empêcher de voir dans cette intervention israélo-américaine un remake du début des conflits qu’ont connu l’Afghanistan, la Libye, ou encore l’Irak. De nombreuses féministes iraniennes appellent alors à la vigilance face à celles et ceux qui seraient trop prompt·es à se réjouir d’une intervention étrangère en Iran. Dorna Javan, politiste iranienne et doctorante en sciences politiques, affirme à ce titre dans une tribune sur Médiapart : « Même dans l’hypothèse spéculative du projet de renversement du régime par une puissance étrangère, l’histoire témoigne des conséquences dramatiques de toute prétention extérieure à « libérer » un peuple par la force. »

    Mahmood Amiry-Moghaddam de l’ONG Iran Human Rights rappelle avant tout dans une interview pour RFI : « Les civils sont les principales victimes de toutes les guerres. Donc, peu importe ce que les gens pensent de ce régime ou s’ils souhaitent un changement de régime, ils ne veulent pas que cela se fasse par les bombes ». Plus encore, il ajoute que le régime des mollahs se sert de ce conflit pour « renforcer sa répression contre les citoyens ordinaires » et, ainsi, se maintenir au pouvoir.

    L’anthropologue Chowra Makaremi, chargée de recherche au CNRS et spécialiste du mouvement Femmes Vie Liberté, évoque la possibilité d’une troisième voie qui ne se rangerait ni du côté du gouvernement iranien, ni de la coalition israélo-américaine : « il est possible d’être contre les deux à la fois. Cette posture de refus des deux camps, cette non-binarité, est aussi un héritage du féminisme ». « Les Iraniennes sont des actrices politiques de premier plan dans tous les domaines de la société », explique-t-elle, « ce maillage a montré sa force lors du soulèvement « Femme, vie, liberté », en incarnant la voix de la révolte. C’est ce maillage-là qui pourrait être mobilisé pour reconstruire un espace politique, non pas fondé sur la loi du plus fort, mais sur des principes de justice et de vie commune ». Fahimeh Maktabi-Ponsonnaille, ingénieure franco-iranienne, appelle également à suivre cette autre voie sur ses réseaux sociaux (lire aussi : « Femme, vie, liberté » : pas de liberté pour les femmes sous une dictature, quelle qu’en soit la forme).

    Pas d’apaisement, pas de complaisance 🛑🛑🛑
    Le régime des mollahs nous mènera encore une fois par le bout du nez.
    Il ne respectera aucun accord.
    Il continuera à exporter son terrorisme islamiste à travers la région et jusqu’à nos sols.
    Vous oubliez le peuple iranien et ses… https://t.co/hnCA1OiuRK

    — Fahimeh Maktabi-Ponsonnaille (@Mahifeh23) June 20, 2025

    « La vision occidentale de la société iranienne, binaire, méconnaît sa réalité de plus en plus complexe » Fariba Adelkhah

    Beaucoup s’inquiètent également du régime qui pourrait succéder à la République islamique si celui des mollahs venait à être détruit par un conflit contre les armées israéliennes et américaines. Dorna Javan relate par exemple dans sa tribune les récentes sorties de Yasamin et Reza Pahlavi, respectivement fils et belle-fille de l’ancien shah d’Iran, favorables à l’offensive israélienne, alors même qu’« aux yeux de la majorité des Iraniens, aucun des groupes d’opposition actuellement en exil ne semble en mesure de constituer une alternative viable […] ». La politiste ajoute : « Une telle initiative soulève d’ailleurs de profondes interrogations sur sa légitimité : au nom de qui, et dans l’intérêt de qui, une telle opération de changement de régime serait-elle menée ? ». Les intentions de la coalition israélo-américaine sont également questionnées, notamment par le Centre des écrivains d’Iran, dont une déclaration est partagée par Dorna Javan dans sa tribune : « Pour les deux camps, Israël et la République islamique, la guerre constitue une ‘bénédiction’ dont ils tirent profit pour asseoir leur pouvoir respectif. […] Ni la force d’invasion étrangère, ni l’appareil répressif intérieur n’ont le droit de confisquer l’agency et la volonté du peuple dans la détermination de son propre destin ».

    Selon Fariba Adelkhah, anthropologue et directrice de recherche au Centre de recherches internationales (CERI), la vision que portent les pays occidentaux sur la société iranienne est bien trop réductrice. Elle pointe d’ailleurs la façon dont les objectifs des attaques israéliennes et américaines apparaissent confus dans les médias : « quel but est visé entre la destruction du programme nucléaire ou [un] changement de régime » ? L’anthropologue reproche la binarité avec laquelle est abordée la question iranienne, insuffisante pour saisir les enjeux de ces offensives mais également l’état d’esprit des iranien·ne·s. « On oppose donc le « bon » Iran, celui de la « société civile », du mouvement Femme, vie, liberté, de l’opposition en exil […], au « méchant » Iran, celui de l’islam, des mollahs, de la « dictature » du Guide de la révolution, deus ex machina de la répression et du nucléaire ». Or, précise-t-elle, « Jusqu’à la semaine dernière, les Iraniens étaient en quête de mieux-vivre ou d’enrichissement, beaucoup plus que d’idéaux démocratiques ».

    Le sort de la population iranienne – et en particulier des femmes – semble encore très incertain, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu.

    À lire dans Les Nouvelles News :

    MARJANE SATRAPI REFUSE LA LÉGION D’HONNEUR PAR SOLIDARITÉ AVEC LA RÉVOLUTION IRANIENNE

    IRAN : AHOU DARYAEI, DITES SON NOM ! (2024)

    FEMME, VIE, LIBERTÉ : LA RÉVOLUTION IRANIENNE NE FAIBLIT PAS (2024)

    L’IRANIENNE NARGES MOHAMMADI, PRIX NOBEL DE LA PAIX (2023)

    LE PRIX MONDIAL DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE REMIS À TROIS JOURNALISTES IRANIENNES EMPRISONNÉES (2023)

    Femmes vie libertéiranoffensives israélo-américaines
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