Les manifestations dans la rue, devant les centres IVG, bientôt interdites ? L’amendement déposé en ce sens par la sénatrice Laurence Rossignol, dans le cadre de la loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, a été adopté à l’unanimité (des rares sénateurs et sénatrices dans l’hémicycle) mardi 17 septembre au Sénat. Il disposait du « soutien entier du gouvernement », avait indiqué la ministre des droits des Femmes. Son adoption devra encore être confirmée lors de l’examen du texte par les députés.
Pour Laurence Rossignol, les anti-avortement « n’ont jamais renoncé à empêcher les femmes à accéder à l’IVG ».
Aujourd’hui, le délit d’entrave à l’IVG concerne les actes « commis en vue d’empêcher ou de tenter d’empêcher une interruption volontaire de grossesse », au sein des établissements. C’est sur ce motif que le militant Xavier Dor vient d’être condamné.
L’amendement de Laurence Rossignol vise à sanctionner également le fait d’empêcher de « s’informer » sur l’IVG, soit toute tentative de blocage des centres. Comme cela se fait régulièrement, par exemple, devant l’hôpital Tenon à Paris.
