Le documentaire Tampon, notre ennemi intime diffusé sur France 5 révèle que l’utilisation de tampons périodiques peut être mortelle.
Il y a un an, nous avions rencontré Mélanie Doerflinger, une étudiante qui se bat pour que soit levé le voile sur la toxicité des protections hygiéniques. Plusieurs enquêtes avaient décelé la présence de produits dangereux comme le glyphosate et des dioxines. Il était urgent de tirer la sonnette d’alarme.
Dans le documentaire Tampon, notre ennemi intime, diffusé mardi 25 avril sur France 5 (et à voir ici), la journaliste Audrey Gloaguen montre que l’utilisation de tampons peut être mortelle, et ce d’autant plus que les médecins ne sont pas informés. Ils se trouvent parfois face à des urgences auxquelles ils ne comprennent rien. Les patientes sont victimes d’un syndrome du choc toxique (SCT), provoqué par une bactérie, le staphylocoque doré, dont 20 à 30% des femmes sont porteuses. En présence de certains tampons, une infection très dangereuse peut se déclencher. Il a aussi été démontré que les tampons peuvent contenir des substances cancérigènes et de la dioxine, une substance chimique parmi les 10 plus nocives selon l’OMS et qui pourrait, comme l’explique le toxicologue belge Dominique Lison, « être à l’origine d’une pathologie très douloureuse, responsable aussi d’infertilité : l’endométriose ».
Un scandale avait frappé les Etats-Unis au début des années 1980 : 100 femmes avaient trouvé la mort après avoir utilisé des tampons super absorbants de Procter et Gamble, retirés ensuite en urgence du marché. Depuis, peu d’information a circulé sur le sujet, de nouveaux cas de SCT sont apparus. Et les industriels qui fabriquent des tampons trouvent toujours des échappatoires pour ne pas inscrire la composition des produits sur les emballages.
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