Un journaliste de Libération imagine une Najat Vallaud-Belkacem, cliente, se repentant d’avoir voulu pénaliser le client. Et un DSK blanc comme neige. Chez Libé le client de prostituées est roi.
Luc Le Vaillant, journaliste à Libération, entend jouir sans entraves. Grand bien lui fasse. Mais selon le même principe, Luc Le Vaillant n’aime pas qu’une quelconque loi interagisse avec sa vie privée…. Sans se poser de question sur la face cachée de la prostitution, il se bat contre la pénalisation des clients, prévue par la proposition de loi qui sera bientôt discutée au Parlement. Et il utilise pour cela le journal dont il est une figure historique.
Dans une chronique publiée mardi 22 octobre, il se projette en 2015, après l’adoption de la loi. Et imagine la déchéance de Najat Vallaud-Belkacem, contrainte de démissionner à cause d’une romance avec un « gigolo ». « A intrusion, intrusion et demi » : c’est elle qui a commencé à s’attaquer à ma vie privée en voulant m’empêcher d’aller aux putes, écrit en substance le journaliste.
La ministre des Droits des femmes semble décidément alimenter les fantasmes des gens de plume. Dans le premier numéro du magazine Lui, c’est Nicolas Rey qui déballait ses désirs collégiens et narrait sa quête pour « attraper » Najat Vallaud-Belkacem.
En défense de DSK
Luc Le Vaillant invoque la figure tutélaire du chanteur Antoine, navigateur comme lui et autre défenseur béat de la prostitution à qui Libération ouvre ses colonnes. Mais il ne se limite pas à vanter la prostitution, forcément une affaire d’adultes « consentants et autonomes », à dénoncer le « puritanisme » ou à déplorer que l’homme soit devenu le « sexe affaibli » sous les coups des harpies féministes.
Son texte est aussi (et surtout ?) un prétexte pour blanchir Dominique Strauss-Kahn, mis en examen pour « proxénétisme aggravé » dans l’affaire dite du « Carlton de Lille ». C’est là un autre combat du journaliste. Dans sa chronique, il imagine ainsi DSK « avoir de bonnes chances de se dépêtrer de l’affaire du Carlton, vaste entreprise de vengeance judiciaire d’une opinion flouée ».
Ce n’est pas la première fois que Luc Le Vaillant vole au secours de l’ancien directeur du FMI. Trois exemples : en août 2012 il déplorait cette chute du « libertin» ayant signé la fin de « l’exception sexuelle française »; en mars 2012 il s’emportait contre le « journalisme de fond de culotte », quelques mois plus tôt encore il tressait des lauriers à son confrère Ivan Levaï, ami et défenseur de DSK.
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