La manifestation féministe du 23 novembre 2019 devrait rester gravée dans l’Histoire. Un point de bascule a été atteint.
Au cœur de la foule, en milieu de cortège Adèle Haenel marche contre les violences sexistes et sexuelles comme près de 100000 personnes en France. Celle qui a su mettre sa notoriété et une expérience douloureuse au service de l’intérêt général répond avec le sourire aux militant.e.s qui la félicitent et la remercient (voir : Adèle Haenel s’attaque à la responsabilité collective dans les agressions sexuelles)
Comme nous l’annoncions vendredi dernier, la très forte mobilisation de femmes d’hommes, toutes générations confondues, réuni.e.s par #NousToutes, a couvert la voix de ceux qui maintenaient l’omerta sur les violences faites aux femmes depuis si longtemps. (voir Mobilisation phénoménale prévue contre les violences sexistes)
Les pancartes, slogans, chants vus et entendus guident le changement de mentalités qui s’opère : de « ma jupe n’est pas une invitation » à « ras le viol » ou « le patriarcat tue » en passant par des invitations plus crues comme « si t’es fier d’être un macho tape dans tes couilles ». « Balance ton quoi » d’Angèle ou « Sous mon sein la Grenade » de Clara Luciani étaient autant chantés que l’hymne féministe né dans les années 70 « Debout les femmes ». Finie l’omerta, le contexte misogyne dans lequel on n’écoute ni ne croît les femmes est ébranlé. Finie la présomption de mensonge pour les femmes. Fini de minimiser les souffrances des proies des agresseurs. Fini d’inverser les rôles. La honte change de camp. Ce qui a été dit, écrit chanté pendant la manifestation du 23 novembre l’exprime. Nous partageons avec vous quelques clichés pris par notre rédaction.