![Sylvie Goulard en 2013. Par Niccolò Caranti [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons](http://www.lesnouvellesnews.fr/wp-content/uploads/2017/05/Sylvie_Goulard-239x300.jpg)
Sylvie Goulard en 2013. Par Niccolò Caranti [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
À quelques jours du second tour de l’élection présidentielle, les pronostics sur le Premier ministre vont bon train. Contrairement aux nominations précédentes, les pronostiqueurs voient des femmes…. déjà connues surtout.
C’est une première. Dans les pronostics des journalistes et observateurs de la vie politique, des noms de femmes apparaissent pour le choix de Premier ministre que pourrait faire Emmanuel Macron s’il est élu le 7 mai prochain. La candidate du Front National ayant déjà annoncé la couleur (Nicolas Dupont-Aignan), pas besoin de pronostics de son côté.
Lors d’échéances précédentes, les femmes étaient invisibles aux yeux des pronostiqueurs. Qu’il s’agisse du remaniement réalisé en 2010 par Nicolas Sarkozy ou encore de celui de 2014. Certains journaux enterraient la parité au gouvernement, ce qui n’advint pas, grâce probablement à la mobilisation des réseaux féministes. En 2005, dans un ouvrage sur les présidentiables de 2007, le journaliste politique Alain Duhamel ne voyait que des hommes… Ségolène Royal fut au second tour.
Cette fois-ci, l’évolution est nette, ceux qui se livrent au jeu des pronostics voient des femmes dans leur boule de cristal. Pourtant Emmanuel Macron, s’il a dit que son Premier ministre pourrait être une femme, ne s’est pas franchement mouillé. Cela doit vouloir dire que la présence de femmes au plus haut niveau commence à entrer dans les mœurs.
Parmi les possibles Premières ministres, les « avis autorisés » vont surtout chercher des femmes connues. Ont été citées l’ancienne présidente du Medef Laurence Parisot, ou la ministre de l’Environnement Ségolène Royal, dont les noms semblent être déjà écartés. Anne-Marie Idrac, ancienne secrétaire d’Etat aux Transports sous Jacques Chirac puis au Commerce extérieur sous Nicolas Sarkozy, est dans les pronostics de plusieurs journaux, tout comme Christine Lagarde, l’actuelle directrice du FMI. Certains se risquent même à parler de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Moins souvent citée et pourtant très crédible, Sylvie Goulard a plus d’un atout. Elle s’est engagée très tôt au sein du mouvement En Marche et a notamment organisé la rencontre entre Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel. Députée européenne depuis 2009, centriste, cette énarque connaît bien la vie politique. Elle a travaillé au ministère des Affaires étrangères et au Conseil d’Etat, a été conseillère politique de Romano Prodi, alors président de la Commission européenne. Représentante du mouvement d’Emmanuel Macron, c’est elle, notamment, qui cloue le bec aux représentants du Front National dans les débats radio ou télévisés sur les questions européennes et bien d’autres.
Très engagée sur les questions de parité (au sujet de la Banque centrale européenne en 2012 ou de la Commission européenne en 2014), Sylvie Goulard n’a pas pu néanmoins empêcher le tour de passe-passe qui l’a écartée de la présidence du Parlement européen en décembre dernier.