La Cour suprême mexicaine estime que la pénalisation de l’avortement encore en vigueur dans certains Etats « viole les droits humains ».
Alors que les Etats-Unis n’en finissent pas de faire reculer le droit à l’avortement, au sud de l’Amérique et en particulier au Mexique, c’est une autre tendance qui s’esquisse depuis deux ans.
La Cour suprême mexicaine a déclaré mercredi 6 septembre que le «système juridique qui pénalise l’avortement dans le Code pénal fédéral est inconstitutionnel» Elle ajoute que « La criminalisation de l’avortement constitue un acte de violence et de discrimination pour raison de genre ».
Le 7 septembre 2021, cette haute juridiction avait déclaré inconstitutionnel un article du code pénal du Coahuila dans le nord du Mexique, prévoyant des peines allant jusqu’à trois ans de prison pour les femmes qui avaient recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
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Jusqu’ici, l’avortement était dépénalisé dans seulement une douzaine des 32 Etats du Mexique.
« Toutes les femmes et les personnes en capacité de gestation pourront avoir accès à des avortements dans les institutions fédérales de santé », s’est félicité le Groupe d’information sur la reproduction choisie (Gire), qui avait saisi la Cour suprême.
Mais ailleurs en Amérique latine, l’IVG n’est toujours pas permise. Si c’est légal en Argentine, en Colombie, à Cuba ou en Uruguay, ce n’est pas le cas pour le Chili, le Venezuela, le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, Haiti et ou la République dominicaine. Et en Argentine, le candidat libéral d’ultra-droite à l’élection présidentielle menace de le restreindre…
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