A Nîmes, la décision du club d’imposer le port de la jupette aux handballeuses ne plaît pas à toutes. En début d’année, la Ligue féminine de handball avait tenté un tel passage en force.
Depuis le début de la saison, les joueuses de handball du Cercle de Nîmes jouent en jupette. Une tenue qui ne plaît pas à toutes. Dans le quotidien régional Midi Libre, deux joueuses du club expliquent leur malaise. Fanny Bosc, ancienne joueuse emblématique de Nîmes, appuie cette critique : « Sur un terrain, on ne demande pas à une sportive d’être une femme, mais de gagner des matches. »
Au delà de la question de l’image que cela renvoie et tout simplement de l’aspect pratique, qui gène plusieurs joueuses, c’est le manque de concertation, la décision unilatérale du club, qui choque. Les joueuses expliquent avoir été « mises devant le fait accompli ». Ce que la direction du club assume. La raison est aussi mercantile : c’est un changement d’équipementier qui a dirigé ce choix.
L’ancienne internationale française Raphaëlle Tervel, qui joue à Györ en Hongrie, y va de son commentaire sur Twitter : « L’année dernière aussi le club voulait qu’on joue en jupette en Champion’s League. La majorité des filles a dit non, fin de l’histoire ».
Partout dans 5 ans ?
Nîmes est le deuxième club français, après Metz il y a deux ans, à imposer aux joueuses de jouer en jupette. Au début de l’année, des joueuses s’étaient opposées, avec succès, à un projet de la Ligue de Handball d’imposer le port de la jupette dans tous les clubs français. « En voulant créer le buzz autour de la jupe on réduit nos supporters à de simples amateurs de belles gambettes », déplorait alors la dijonnaise Léa Terzi.
En rétropédalant, le président de la Ligue Jean-Marie Sifre avait alors expliqué : « Il n’est pas question d’obliger le port de la jupette pour la saison prochaine ou dans deux saisons (Voir : Pas de jupette en vue pour les handballeuses).
Mais par la suite ? Le président du club nîmois, Bertrand Roux, se dit « convaincu que la jupette correspond à l’évolution naturelle du sport féminin », rapporte Midi Libre, qui le cite : « Je pense même que d’ici quatre-cinq ans, toutes les joueuses de D1 évolueront avec. »