60 femmes et 59 hommes composent désormais le parlement néo-zélandais. Une exception dans le monde et une première dans ce pays dirigé par une femme depuis 2017.
« C’est un jour spécial pour moi et je pense que c’est historique pour la Nouvelle-Zélande », a déclaré Soraya Peke-Mason après avoir prêté serment, le 25 octobre. La députée soulignait que, pour la première fois, « il y a davantage de femmes que d’hommes au Parlement de Nouvelle-Zélande »
L’élue travailliste avait été désignée en juin pour remplacer le président de la Chambre des représentants, Trevor Mallard. Les femmes auraient dû alors occuper 60 des 120 sièges de cette institution monocamérale. Et les hommes 60 aussi. Mais la démission, le 18 octobre, du député indépendant Gaurav Sharma fait que les femmes sont désormais en majorité : l’organe législatif compte 60 femmes et 59 hommes.
Cette majorité féminine pourrait toutefois être de courte durée : une élection partielle doit avoir lieu en décembre dans la circonscription de Hamilton West, qui pourrait modifier la donne.
Avec la Première ministre Jacinda Ardern en poste depuis 2017, la Nouvelle-Zélande est un des rares pays qui avance sur la voie du féminisme
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«Notre Parlement est toujours gagnant quand la diversité des voix de Nouvelle-Zélande est représentée dans les lois et la gouvernance» a déclaré Jacinda Ardern. Son pays avance bien plus vite que la France : les femmes y ont obtenu le droit de vote en 1893 à l’issue de lourds combats, 26 ans plus tard, elle pouvaient se présenter aux élections législatives et il a encore fallu attendre 14 ans pour qu’une femme soit élue députée.
Dans le monde aujourd’hui, un peu plus d’un quart des parlementaires sont des femmes (26,4 %), selon l’Union interparlementaire (UIP).
Seuls cinq pays comptent un peu plus de la moitié de femmes parmi les parlementaires : le Rwanda ( 60 %), Cuba (53 %), le Nicaragua (51 %), le Mexique (50 %) et les Émirats arabes unis (50 quelques pays atteignent presque les 50 % : l’Islande, la Grenade et l’Afrique du Sud.
Côté exécutif, seulement 21 % des ministres sont des femmes, et elles occupent souvent des portefeuilles « genrés » type famille, enfants, personnes âgées, affaires sociales et à l’environnement.
Et le fait d’être dirigé pas une femme ne garantit pas l’avènement d’une politique féministe. La nouvelle Première ministre d’Italie, Giorgia Meloni, classée à l’extrême droite, ne s’est pas engagée dans cette voie.
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