Celle qui a été la première vice-présidente d’Afrique du Sud succède à Michelle Bachelet à la tête d’ONU Femmes.
Phumzile Mlambo-Ngcuka, Sud-Africaine, a été nommée mercredi 10 juillet Directrice exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes – plus connue sous le nom d’ONU Femmes. Elle remplace Michelle Bachelet, qui s’est lancée dans la course à la présidence au Chili (Voir : Un boulevard présidentiel pour Michelle Bachelet).
Vice-présidente d’Afrique du Sud à partir de 2005 – et première femme à occuper ce poste – Phumzile Mlambo-Ngcuka avait dû quitter le gouvernement en 2008 après la démission forcée du président Thabo Mbeki .
Elle avait été auparavant ministre de l’Énergie et des Mines, où elle a instauré la charte minière. Ce texte préconise de confier, d’ici 2014, un quart des mines sud-africaines à des entreprises gérées par des noirs. Elle a aussi fait approuver une motion pour favoriser les énergies renouvelables dans son pays.
De 1996 à 1999, Phumzile Mlambo-Ngcuka a participé au gouvernement de Nelson Mandela en tant que vice-ministre du Commerce et de l’Industrie. Si elle a commencé sa carrière politique sur le tard – en 1994, donc à 39 ans, elle est élue députée aux premières élections multi-raciales – la nouvelle directrice d’ONU-Femmes est expérimentée dans l’action internationale.
Un fort engagement pour les femmes et l’éducation
En effet, malgré une licence en éducation et une maîtrise en politique et planification de l’enseignement, Phumzile Mlambo-Ngcuka n’exerce que deux ans en tant que professeur ; elle se tourne ensuite vers l’Alliance mondiale des unions chrétiennes féminines à Genève, dont elle devient la coordinatrice.
En 1983 elle devient également la première Présidente de l’Organisation des femmes du Natal, affiliée au United Democratic Front, l’une des plus importantes organisations de lutte contre l’apartheid.
Après avoir quitté le poste de vice-présidente en 2008, elle crée la Fondation Umlambo qui soutient l’éducation en Afrique du Sud et au Malawi.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a salué sa « vaste expérience dans la défense des questions relatives aux femmes ainsi [que sa ] conjugaison de compétences dans le leadership stratégique, la recherche du consensus et la gestion pratique ».