
Avant que les membres de la « ligue du LOL » n’aient effacé les preuves de leurs agissements, Prenons la une demande au procureur de la République l’ouverture d’une enquête.
« Pour les victimes passées, et pour éviter que ces faits se renouvellent, conformément à l’objet de notre association, nous demandons au Procureur de la République l’ouverture d’une enquête sur ces événements. » L’association Prenons la Une qui milite à la fois pour une juste représentation des femmes dans le contenu des médias et pour l’égalité dans les rédactions a adressé, lundi 20 mai un signalement au procureur de Paris, afin qu’il ouvre une enquête sur les agissements des membres de la « Ligue du LOL ». Des agissements « susceptibles de recouvrir des infractions telles que “harcèlement moral”, “injure raciste” et “incitation à la haine raciste et sexiste” » précise le communiqué de l’association.
Ce groupe de journalistes et communicants « blagueurs » a harcelé des internautes sur les réseaux sociaux. Leurs cibles étaient plutôt des femmes, souvent des journalistes qui ont vu leur carrière compromise. Cette « ligue du LOL » était très active dans les années 2010. Longtemps, les victimes se sont tues mais les accusations contre ce groupe ne sont sorties qu’au début de cette année. Ce qui a eu pour conséquence le licenciement d’un certain nombre d’entre eux. (Voir « LIGUE DU LOL » : LES LAMPISTES PAIENT.)
Depuis, les « blagueurs » poursuivent leurs carrières ailleurs. L’un d’entre eux a été embauché dans l’émission de Cyril Hanouna Touche pas à mon poste. Un autre, qui avait publié un texte de repentance avant d’être licencié de son journal, a changé de stratégie une fois qu’il a été licencié. Il s’est répandu sur twitter et dans les réseaux sociaux pour dire, avec des arguments bizarres, que les accusations contre la « ligue du LOL » étaient fausses.
Depuis quelques temps, les membres de la ligue du LOL suppriment de la Toile les traces de ces actes de harcèlement. Et, explique Prenons la Une, « Malgré la gravité des faits reprochés, aucune enquête publique n’a été ouverte et aucune des personnes mises en cause n’a été interrogée par la justice. L’ampleur et le déroulé exacts des faits restent pour partie inconnus à ce jour. Plusieurs traces de ces infractions ont par ailleurs été effacées ces dernières semaines, créant un nouveau choc pour les victimes qui se retrouvent incapables de témoigner – sans parler des potentielles conséquences professionnelles et juridiques que ces dénégations et ces effacements peuvent entraîner. »
Alors dit l’association « Pour les victimes passées, et pour éviter que ces faits se renouvellent, conformément à l’objet de notre association, nous demandons au Procureur de la République l’ouverture d’une enquête sur ces événements. Nous demandons également à la Garde des sceaux, Nicole Belloubet, et à la secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, Marlène Schiappa, de faire de même. »
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