Un hôpital faisait payer une taxe aux femmes criant pendant l’accouchement. Chaque jour dans le pays, huit femmes meurent en couches.
Au Zimbabwe, un hôpital a fait payer une taxe de 5 dollars, une somme conséquente dans le pays, aux femmes qui crient pendant l’accouchement. Cette information à la limite de l’absurde fait le tour des médias. A l’origine, c’est l’organisation Transparency International qui l’a rapportée. Elle a alerté, difficilement, les pouvoirs publics, et la pratique semble avoir été abandonnée dans cet hôpital, souligne l’ONG.
Pour Transparency international, cette extorsion sous couvert de pénalité pour « fausse alarme » est un symptôme de la corruption qui gangrène le pays. Un pays où l’accès aux services de santé reste un luxe : le prix à payer pour accoucher à l’hôpital s’élève à 50 dollars, l’équivalent de 4 mois de salaire moyen. Beaucoup de femmes n’ont donc « pas d’autre choix que d’accoucher à domicile, sans accompagnement professionnel ». Selon les chiffres de l’ONU, huit femmes meurent en couches chaque jour au Zimbabwe.