La vie au pouvoir serait tellement plus simple sans femmes, nous dit L’Express cette semaine. Encore.
Décidément, L’Express n’aime pas les femmes de pouvoir. Après sa Une sur « Le poison de la jalousie » mettant face à face Ségolène Royal et Valérie Trierweiler, ou celle qui demandait « Qui est le chef ? » (voir ci-dessous), l’hebdomadaire ratisse encore plus large avec ce qu’il présente comme un cheptel d’empêcheuses de tourner en rond. « Ces femmes qui lui gâchent la vie ». « Lui » étant François Hollande.
Et pour ceux qui n’auraient pas compris le message, en sous-titre : « Rivales, ennemies, fausses alliées… » On y voit pêle-mêle la compagne du Président, des élues, des ministres ou anciennes ministres et la Chancelière allemande. Prière de comprendre que ce ne sont pas les décisions ou les prises de positions de ces responsables politiques qui bloquent l’action du chef de l’État; mais le simple fait qu’elles soient des femmes. Quand on juge les personnes sur ce qu’elles sont et non sur ce qu’elles font, ça sent mauvais…
Avant « Ces femmes qui lui gâchent la vie », L’Express se demandait dès le 20 juin « Qui est le chef », puis ressentait le 18 juillet « Le poison de la jalousie ». Le 30 août, ce poison débouchait dans Le Nouvel Observateur sur une « Guerre des dames ». Marianne s’était lancée dès le 23 juin à la chasse aux « grandes jalouses ». C’est Le Point qui avait ouvert le bal le 14 juin.
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