Près d’un an après l’argent olympique des ‘Braqueuses’, la France accueille l’Euro de basket féminin. Si l’intérêt médiatique va croissant, les moyens ne suivent pas.
C’est samedi 15 juin que sera donné le coup d’envoi du championnat d’Europe féminin de basketball, qui se déroule en France.
Une vitrine d’exception pour le basket féminin, que fait briller davantage encore la médaille d’argent décroché par les basketteuses françaises l’été précédent aux Jeux olympiques de Londres. En janvier, la capitaine des ‘Braqueuses’, Céline Dumerc, a même été élue « Sportif de l’année » par les auditeurs de Radio France. C’est la première fois en 5 ans qu’une femme décrochait cette distinction.
Sur France Info, vendredi matin, le président de la Fédération Française de Basketball (FFBB), Jean-Pierre Siutat, se félicitait de l’engouement médiatique pour cet Euro féminin, jugeant « extraordinaire » le nombre de journalistes couvrant l’événement. Et espère que ce championnat d’Europe permettra de « poursuivre la féminisation du basket » en France.
« Croisade »
Mais tout n’est pas rose pour autant. Jean-Pierre Siutat se dit « très déçu » de n’avoir « pas trouvé de partenaire événementiel » pour ce championnat d’Europe. A ses yeux, le financement du sport féminin reste une « croisade ».
Et si, depuis la médaille d’argent des ‘Braqueuses’ à Londres, le basket français s’est enrichi de 23 000 licenciés, les nouvelles recrues féminines ne sont que 4 000. En partie en raison du manque de moyens pour le basket féminin : « par endroits, on a refusé des petites filles parce qu’on manque d’équipements, de créneaux et d’éducateurs », souligne le président de la FFBB.
Le basket est pourtant le premier sport collectif féminin en France avec 179 000 licenciées. L’objectif de la fédération est de passer la barre des 200 000.
Lire aussi sur Les Nouvelles NEWS :
Mets tes baskets et montre tes seins
Le sport féminin à la télévision : 7% du temps d’antenne sportive